Rapport d’activité de la Commission de classification 2024

Rapport d’activité de la Commission de classification 2024

  • Type de publication : Rapport
  • Année :
    16/12/2025

Les rapports de la Commission de classification sont, par leur régularité annuelle, un observatoire des sensibilités contemporaines face aux images et aux thèmes véhiculés par la production cinématographique. Tous les films qui sollicitent un visa étant vus au moins une fois par un comité, et parfois une deuxième fois par une commission plénière, l’activité de la commission est aussi le reflet direct du volume de l’activité cinématographique de l’année.

Cette année, ce sont 1 759 courts et longs métrages qui ont été vus, soit 74 oeuvres de plus que l’année 2023.

Ce rapport de l’activité de l’année 2024 est organisé en quatre parties :

  • la première est consacrée aux statistiques de l’année, qui permettent d’observer les évolutions sur la base des différents critères explicités.
     
  • la deuxième présente les avis exprimés ayant fait l’objet de deux recours cette année. Le premier – à l’occasion de l’interdiction aux mineurs de moins de 12 ans pour le film Rabia de Mareike Engelhardt, pose la question de l’accès à ce film reconnu comme de grand intérêt et de grande qualité, par un jeune public que la thématique – certes difficile – peut directement concerner. Le second traite d’un avertissement rédigé à l’attention d’un « très jeune public », pour un film d’animation (Une nuit au Zoo), dont le distributeur craignait qu’il ne dissuade un public moins jeune, auquel il est pourtant directement adressé. Dans un cas comme dans l’autre, la Commission s’est prononcée, après débats argumentés, en privilégiant les objectifs de sa mission : la protection de la jeunesse. Introduction
     
  • la troisième aborde la question de la « re-classification » des films plus ou moins anciens, à l’occasion de leur nouvelle sortie. Le cinéma de patrimoine, quoique souvent difficile à distribuer commercialement en salles, est néanmoins pris en charge régulièrement par des distributeurs actifs et courageux. Parfois, le temps a modifié la perception que le public – et la Commission de classification – a pu avoir au moment de la première sortie, et les distributeurs sollicitent donc un nouvel examen. Ce sont cette année quatre films qui sont concernés.
     
  • la quatrième, enfin, traite de l’interdiction aux mineurs de moins de 18 ans du film Terrifier 3. Cette « affaire » permet aussi de faire un point sur ce type d’interdictions.

Ce rapport 2024 est l’occasion de remercier l’ensemble des membres des comités et de la commission, pour leur engagement et pour le respect mutuel dont ils font preuve lors des débats sérieux, argumentés, et parfois vifs qu’ils tiennent tous ensemble avec cette inexorable régularité qui forge la force de leur expression collective.