Comment a été produite la série de science-fiction française Missions

Comment a été produite la série de science-fiction française Missions

05 septembre 2019
Séries et TV
Missions
Missions OCS - Empreinte Digitale

Missions revient sur OCS pour une deuxième saison ce jeudi 5 septembre. L’occasion de revenir avec Julien Lacombe (co-créateur et réalisateur) et Raphaël Rocher (producteur) sur la mise en orbite de cette série de science-fiction.


La série Missions, avec son univers très vaste, a-t-elle fait peur au producteur que vous êtes, Raphaël Rocher ?

Raphael Rocher : Au contraire, c’est cet univers qui est génial ! Henri Debeurme, Julien Lacombe et Ami Cohen, les trois créateurs de la série, ont en tête depuis le début toute l’histoire et le fonctionnement de l’univers intrinsèque à la série. Et se dire qu’on a des choses à raconter sur une, deux, trois, quatre saisons ou plus, franchement en tant que producteur, c’est une perspective géniale.  

Julien Lacombe : N’oublions pas tout de même, que lorsque je t’ai présenté ma vision pour la série, tu as dû me remettre un peu les pieds sur terre (rires) ! Il fallait que le projet reste abordable, notamment avec des lieux de tournage plus accessibles que l’Islande par exemple.

Comment avez-vous réglé cette question des lieux de tournage ?

Julien Lacombe : Nous avons dû faire des choix. Au lieu d’aller tourner sur deux ou trois jours à l’étranger, nous avons cherché des solutions dans notre beau pays. Depuis quelques années, en amont de chaque tournage, je constitue un catalogue d’endroits extraordinaires en France. C’est comme ça que j’ai découvert il y a deux ans, pendant la post production de la première saison de Missions, la plus grande grotte accessible au monde : elle fait à peu près 200 mètres de haut sur 600 mètres de long et se trouve dans les Pyrénées. C’est un endroit extrêmement cinématographique, très visuel pour la science-fiction.  J’ai tout un catalogue d’endroits comme cela, très intéressants pour la mise en scène.

Est-ce que ces contraintes sont prises en compte dès l’écriture ?

Raphaël Rocher : Ce qu’il est important de garder en tête, c’est qu’il est inutile d’aller se battre sur le terrain des Américains. Une série, ce sont avant tout des personnages forts. Et la qualité des personnages, ce n’est pas une question d’argent, mais de talent.  

Julien Lacombe : Si j’étais juste scénariste, peut-être que je me laisserais aller à des fantasmes créatifs, mais je suis aussi réalisateur, avec mon co-scénariste, je sais bien qu’il y a des choses que l’on ne pourra pas se permettre. J’ai une responsabilité.

Cela génère-t-il certaines frustrations ?

Julien Lacombe : Nous sommes obligés de faire des concessions par rapport à nos idées créatives, mais il ne faut pas exagérer non plus. Comme pour n’importe quelle série, finalement. C’est là qu’interviennent les effets spéciaux, les décors numériques, les multiplications de figurants. Toutes ces choses qui sont de plus en plus abordables de nos jours.
 

Raphaël Rocher : En tant que producteur, j’ai effectivement des contraintes, oui. Dans une vie de producteur, se dire qu’on réussit à faire une série de science-fiction premier degré, où l’on construit des intérieurs de vaisseaux spatiaux, etc… c’est extraordinaire. On sait que cela n’arrive qu’une fois dans la vie. On le fait donc avec plus de passion et on ne voit plus les contraintes comme telles.

Missions en quelques mots

Missions raconte la première mission sur Mars. Si la première saison racontait une mission de sauvetage, la deuxième débute cinq ans après le retour sur Terre de l’équipage. Quand une nouvelle mission vers la planète rouge est lancée pour retrouver Jeanne, la psychologue qui faisait partie du premier voyage. A découvrir sur OCS dès le 5 septembre.

La série Missions a été soutenue par l'aide à la création visuelle ou sonore par l'utilisation des technologies numériques de l'image et du son (CVS) du CNC