Des films français primés au festival international Jean Rouch

Des films français primés au festival international Jean Rouch

01 décembre 2020
Cinéma
Ayi. d'Aël Théry et Marine Ottogalli
"Ayi" d'Aël Théry et Marine Ottogalli Ana Films, Alsace 20, ViàVosges, RTGE
Un événement qui se tient cette année en ligne jusqu’au 6 décembre.

Vingt-cinq réalisations étaient en sélection dans la section « Compétition internationale » du festival international Jean Rouch 2020. Des films, « issus de la production mondiale des deux dernières années, qui explorent en profondeur les pratiques sociales et culturelles à travers des formes cinématographiques originales et novatrices ». Au total, « huit prix ont été décernés par trois différents jurys : le Jury international, le Jury Inalco et le Jury de détenus de Fleury-Mérogis ».

Plusieurs Français sont présents au palmarès, et notamment Rémi Gendarme-Cerquetti qui a remporté le Prix Bartok grâce à Fils de Garches (Fixed Kids) qui a « marqué le jury par la qualité et la beauté de son travail du son à différents niveaux ». Dans ce documentaire, il part sur les traces d’une partie de son enfance en plongeant dans ses souvenirs des moments passés à l’hôpital de Garches où étaient soignés, dans les années 1980, des enfants handicapés. Olivier Zabat est reparti de son côté avec le Prix Mario Ruspoli pour Arguments, centré sur une communauté de personnes qui cohabitent avec des voix intérieures qui ont un important impact sur leur vie et leur identité sociale.

Le Prix du premier film a été remis aux Français Marine Ottogalli et Aël Théry pour Ayi, portrait d’une cuisinière de rue à Shanghai qui tente de survivre dans un quartier voué à la destruction tout en évitant la police municipale, elle qui n’a pas de permis de résidence lui permettant de travailler légalement dans la ville. Dernier film français primé, Black Hole, Why I Have Never Been A Rose (Black Hole, pourquoi je n’ai jamais été une rose) d’Emmanuel Grimaud et Arnaud Deshayes. Auréolé d’une Mention spéciale du jury grâce à ses « prises de risques esthétiques », ce documentaire suit en parallèle des patients qui explorent leur vie antérieure grâce à l’hypnothérapie et des chasseurs de fantômes qui tentent d’entrer en communication avec des esprits dans des maisons délabrés.

A noter que le Grand Prix Nanook – Jean Rouch est revenu au documentaire iranien Sunless Shadows (Des ombres sans soleil) de Mehrdad Oskouei pour « sa justesse, sa maîtrise et son courage ». Un film qui va à la rencontre d’adolescentes détenues dans un centre pour mineurs en Iran où elles purgent des peines pour avoir assassiné un homme de leur famille (père, mari, etc…).