Cannes, 12 mai 2018. Quelques jours après le début du Festival, une montée des marches inédite est organisée avant la projection des Filles du soleil d’Eva Husson. 82 femmes du monde du 7è art - dont Cate Blanchett, présidente du jury, Agnès Varda, Marion Cotillard, Jane Fonda ou encore Julie Gayet et Claudia Cardinale -, se sont rassemblées à l’entrée du Palais des Festivals pour réclamer « l’égalité salariale ». 82 personnalités, comme le nombre de femmes en lice pour la Palme d’or depuis la première édition du Festival de Cannes en 1946 (contre 1 688 hommes).
« Nous mettons au défi nos gouvernements et nos pouvoirs publics pour appliquer les lois sur l'égalité salariale (…) Nous mettons au défi nos institutions pour organiser activement la parité et la transparence dans les instances de décision. (...) Nous demandons l'équité et la réelle diversité dans nos environnements professionnels (…) Les femmes ne sont pas minoritaires dans le monde et pourtant notre industrie dit le contraire », affirmait un texte lu en français et en anglais par Agnès Varda et Cate Blanchett.
Quel impact a eu cette marche organisée lors de cette édition dont les jurys étaient majoritairement féminins ? C’est la question posée par Patrick Fabre dans le documentaire Cinéma au féminin pluri(elles). Diffusé ce jeudi soir à 22h10 sur Canal + Cinéma, ce film inédit dresse un état des lieux de la parité dans le cinéma français. Le réalisateur, qui est également le présentateur depuis 2004 de la montée des marches cannoises et le directeur artistique du Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz (depuis 2014), donne notamment la parole à Tonie Marshall, Catherine Corsini, Stéphanie Pillonca, Elisabeth Tanner, Marie-Castille Mention-Schaar et Frédérique Bredin, la présidente du CNC.
