Le Festival du film franco-arabe revient pour sa 11e édition

Le Festival du film franco-arabe revient pour sa 11e édition

15 novembre 2022
Cinéma
Lyna Khoudri dans « Houria » de Mounia Meddour.
Lyna Khoudri dans « Houria » de Mounia Meddour. INK CONNECTION/HIGHSEA PRODUCTION

Organisée du 18 novembre au 1er décembre au Cinéma Le Trianon de Romainville (Seine-Saint-Denis) et hors les murs, cette rencontre autour de la création cinématographique franco-arabe fera notamment honneur à l'Algérie, à l'occasion du 60e anniversaire de son indépendance.


La vitalité du cinéma algérien n'est plus à démontrer, comme le montre la programmation du Festival du film franco-arabe de Noisy-le-Sec (93). Pour célébrer les 60 ans de l'indépendance de l'Algérie, la 11e édition de ce rendez-vous culturel, organisé du 18 novembre au 1er décembre au Cinéma Le Trianon, fait la part belle aux cinéastes algériens d'hier et d'aujourd’hui. Ce focus revisite notamment deux chefs-d’œuvre du patrimoine cinématographique : Les Oliviers de la justice (1962) de James Blue et La Bataille d'Alger (1965) de Gillo Pontecorvo. Deux films-témoins de la tumultueuse histoire algérienne qui seront mis en perspective par le journaliste et écrivain Pierre Gras, ainsi que l'historien Alain Ruscio, spécialiste de la colonisation française et des processus de décolonisation. Outre les films de répertoire, le festival s'intéresse aussi aux voix contemporaines du cinéma algérien, à l'instar d'Adila Bendimerad et Damien Ounouri qui présentent leur premier long métrage La Dernière reine. Sélectionné à Venise cette année, ce film historique à la dimension épique conte l'histoire de la reine Zaphira, figure mythique mais oubliée de l'histoire algérienne et berbère.

 

Le focus sur l'Algérie est aussi l'occasion de découvrir Houria de Mounia Meddour, Les Harkis de Philippe Faucon, ou encore L'Olivier sauvage de Kamel Azouz, un documentaire sur la trajectoire hors-norme de Méziane Azaïche, directeur de la salle de spectacle Le Cabaret Sauvage. En marge de ces projections, le Festival du film franco-arabe met également en lumière des films sur les banlieues à rebours des clichés à travers un programme de quatre longs métrages, dont trois en avant-première. On peut y découvrir Goutte d’or de Clément Cogitore, Le Gang des bois du temple de Rabah Ameur-Zaïmeche, sans oublier Grand Paris, le premier long métrage de Martin Jauvat. Le dernier film de la sélection est Le Thé au harem d'Archimède de Mehdi Charef, un film pionnier sur la représentation de la diversité dans les banlieues, récompensé du Prix de la jeunesse au festival de Cannes et du prix Jean Vigo en 1985.