Du 16 au 22 novembre, le festival Écrans Documentaires célèbre le réel à l'Espace Jean Vilar d’Arcueil. Il accueille le meilleur de la nouvelle création documentaire avec sa sélection de premiers et seconds films. On y retrouve notamment Après le rouge, un court métrage de Marie Sizorn qui revient sur les conséquences d'un gigantesque incendie dans les montagnes corses, ou encore Les Gardiens de Samy Pollet-Villard, exploration des traditions bergères d'autrefois. Plusieurs films retenus abordent le milieu de la santé, comme Le Passage du col de Marie Bottois, dans lequel la réalisatrice met en scène la pose de son stérilet sur son corps, sans oublier Le Bleu te va bien de Lucie Rivoalen. La cinéaste y filme sa propre cellule familiale, bouleversée par la maladie foudroyante de sa mère.
Les autres films de la sélection explorent des sujets aussi variés que les violences conjugales (Chaylla de Clara Teper et Paul Pirritano), l'histoire du Bois de Boulogne et de ses travailleuses du sexe (Faire le Bois de Lola Peuch), ainsi que la sororité dans la société arménienne (Tonratun, l’histoire de l’Arménie racontée par les femmes d'Inna Mkhitaryan). En marge de cette sélection principale, trois films sont présentés en avant-première dont Dreaming Walls d'Amélie van Elmbt et Maya Duverdier et Ceux de la Nuit de Sarah Leonor. Ce long métrage s'intéresse aux migrations qui s'opèrent à la frontière franco-italienne quand vient la nuit. En plus de séances pour les scolaires, le festival Écrans Documentaires donne carte blanche au collectif La Clef Revival après la fermeture du cinéma d’art et d’essai La Clef dans le cinquième arrondissement parisien. Avec une sélection placée sous le signe de la révolte, l'association ouvre le débat sur l'évolution de la condition féminine (Essere Donne de Cecilia Mangini, 1964), sur le droit à l'avortement (Regarde, elle a les yeux grand ouverts de Yann Le Masson et le Collectif de femmes du MLAC, 1982), et sur le couple (V. & V. de Cecilia Mangini et Lino Del Fra, 1970).
