Le Festival international Jean Rouch souffle ses quarante bougies. Pour cette édition particulière, les organisateurs du rendez-vous culturel parisien ont décidé de laisser la compétition de côté pour se concentrer sur les films qui ont marqué le festival ces dernières années. Organisée au Musée du Quai Branly - Jacques Chirac du 18 au 21 novembre, la première rétrospective propose 13 documentaires primés au cours de la dernière décennie, comme Chão de la brésilienne Camila Freitas - un film qui revient sur la lutte des paysans du « Mouvement des sans-terre » au Brésil pour une réforme agraire. Les spectateurs pourront également découvrir Finding Phong de Tran Phuong Thao et Swann Dubus et la réflexion sur l'effacement des crimes de guerre, Hitch, une histoire iranienne de Chowra Makaremi.
L'institut national des langues et civilisations orientales s’associe au Festival Jean Rouch et propose du 22 au 25 novembre les films de la sélection Regards comparés. Cette année sur le thème du fleuve Niger, terrain de prédilection de Jean Rouch. Les vingt-sept films de la programmation permettront de confronter les différents points de vue cinématographiques portés par les ethnologues, cinéastes, géographes, voyageurs et journalistes sur le fleuve Niger.Toutes les séances seront suivies d’un débat avec cinéastes et experts.
Le reste du programme de cette édition sera projeté au Musée de l'Homme du 26 au 28 novembre, avec 7 longs métrages récompensés lors de l'édition précédente du Festival Jean Rouch. Parmi ces films, Ayi de Marine Ottogalli et Aël Théry, où l'on suit le combat d'une restauratrice ambulante pour survivre dans un quartier condamné à la démolition. En marge de ces séances, le festival rendra hommage au cinéaste, anthropologue et ancien président du Comité du film ethnographique, Marc-Henri Piault, à travers des projections de films et des montages photographiques illustrant ses voyages.