Le film « La Sultane de l’amour » projeté au Festival du Cinéma Muet de Manille

Le film « La Sultane de l’amour » projeté au Festival du Cinéma Muet de Manille

« La Sultane de l’amour »
« La Sultane de l’amour », de Charles Burguet et René Le Somptier (1919, 1h10), dans une nouvelle restauration menée par le CNC. CNC

Le long métrage de Charles Burguet et René Le Somptier est diffusé ce vendredi 25 novembre à l’International Silent Film Festival Manila, un festival dédié au cinéma muet. Une projection organisée en partenariat avec l’Ambassade de France aux Philippines et rendue possible par un prêt du CNC.


Le cinéma muet possède toujours un pouvoir de fascination sans pareil, comme le démontre le succès de l'International Silent Film Festival Manila. De retour après deux éditions en ligne, le festival fait la part belle aux premières décennies de l’histoire du cinéma jusqu'au 27 novembre. Organisée au Shangri-La Plaza de Mandaluyong, cette manifestation est notamment marquée par la projection de Nosferatu le vampire (1922) de Friedrich Wilhelm Murnau le 25 novembre. À l'occasion de son centenaire, le chef-d’œuvre expressionniste allemand est accompagné musicalement par la prestation en live du groupe philippin The Brockas. 

Dans la soirée, les festivaliers pourront admirer la beauté de La Sultane de l’amour (1919) de Charles Burguet et René Le Somptier, exceptionnellement prêté par le CNC. Pour l’occasion, le film est sous-titré en anglais. Cette projection est organisée en partenariat avec l’Ambassade de France aux Philippines. Tiré d’un conte des Mille et Une Nuits, ce long métrage porté par l'actrice France Dhélia relate les amours tourmentées entre la princesse Daoulah et le prince Mourad. Le film magnifie l'esthétique orientale grâce aux décors naturels du parc Liserb de Nice, ainsi qu'au travail titanesque de colorisation manuelle des images.

Le reste du programme inclut, par ailleurs, le film espagnol Malvaloca (1926) de Benito Perojo, adaptation de la pièce de théâtre éponyme des frères Joaquín et Serafín Álvarez Quintero, sans oublier le long métrage La Dame et les barbes (1931) du Japonais Yasujiro Ozu. Dans cette comédie de mœurs nippone, un combattant de Kendo (Tokihiko Okada) voit sa vie bousculée par l'abandon de sa pilosité faciale. Le dernier jour de projections conjuguera la nouveauté et le patrimoine avec la diffusion d'I figli di nessuno (1921) de l'Italien Ubaldo Maria Del Colle et celle de trois films récents récents : Alingasngas ng mga Kuliglig, Dikit et Ing Tianak.

Le film La Sultane de l’amour a été restauré par le CNC.