Je viens d'apprendre avec beaucoup de tristesse le décès de Jean-Pierre Cassel.
Comédien et acteur, Jean Pierre Cassel, a su, tout au long de sa carrière, cultiver sa distinction si particulière. Les plus grands réalisateurs ne s'y sont d'ailleurs pas trompés.
Révélé au grand public par Philippe de Broca en 1960 qui lui offre un rôle dans « Jeux de l'amour », Jean-Pierre Cassel collaborera avec les plus prestigieux noms du 7ième art : Jean Renoir, René Clair, Abel Gance, Luis Bunuel, Claude Chabrol, Jean-Pierre Melville, Benoît Jacquot… Des cinéastes étrangers tels Richard Lester, Sydney Lumet ou Joseph Losey, également séduits par ce personnage au charme ineffable, n'hésitent pas non plus à le faire tourner. Talent d'exception que Jean-Pierre Cassel a prêté plus récemment aux « Rivières pourpres », à « Mauvaise foi » et à « Contre - Enquête » mais aussi au film de Julian Schnabel « Le scaphandre et le papillon » sélectionné pour représenter la France dans la compétition officielle du Festival de Cannes.
Aujourd'hui, je veux rendre hommage à la mémoire d'un homme qui a laissé, avec un mélange subtil de raffinement et d'ironie, une empreinte singulière dans l'histoire du cinéma, du théâtre et de la télévision.
Chacun gardera le souvenir de son élégance naturelle, de son jeu inimitable délicat et jubilatoire mais également de sa personnalité attachante et originale. Eclectique, Jean-Pierre Cassel était fasciné depuis l'enfance par la comédie musicale et le music hall. Initié aux pas de claquette par son idole Gene Kelly, qui lui permet de faire ses premières armes de danseur au cinéma dans « The Happy Road », il confiait, il y a peu, son immense admiration pour Fred Astaire.
J'adresse à sa famille, et notamment à son fils Vincent Cassel, à l'ensemble de ses proches, ses amis, mes plus sincères condoléances.
Véronique Cayla
