Les 5 méchants les plus marquants du cinéma d’animation

Les 5 méchants les plus marquants du cinéma d’animation

11 juin 2019
Cinéma
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Tetsuo dans
Tetsuo dans "Akira" Nakamura Production - DR - T.C.D.
A l’occasion du festival international du film d’animation d’Annecy, qui se tient du 10 au 15 juin 2019 et dans lequel le Japon est à l’honneur, voici les cinq « meilleurs » méchants.

Maléfique (La Belle au bois dormant, 1959)

La grande méchante du 20ème long Disney est la plus classe, la plus marquante, la plus terrassante en termes de présence et d’animation. Le diable a retrouvé son visage d’ange déchu (le visage de Maléfique est inspiré par celui d’Audrey Hepburn). Le personnage devint un modèle et presque tous les méchants Disney des films suivants (Medusa, Scar, Jaffar..) allaient lui devoir quelque chose. Et même au-delà : au Japon, le character design du cultissime La Belladone de la tristesse (1973, ressorti en 2016) doit beaucoup à l’envoûtante Maléfique.

 

Tetsuo (Akira, 1988)

Dans le Tokyo du futur, un ado biker découvre qu’il possède des pouvoirs cosmiques. Et sa transformation va être l’enjeu du film (et du manga de Katsuhiro Otomo) : avec sa cape rouge et son bras de métal, Tetsuo est instantanément devenu une icône pop. Encore plus lorsqu’il devient une sorte de bébé monstrueux aux dimensions d’un titan lors du dernier acte. Inoubliable et cauchemardesque.

 

Puppet Master (Ghost in the Shell, 1995)

C’est l’une des belles idées de cinéma du séminal Ghost in the Shell : le grand méchant, ou plutôt l’énigme centrale du film et de sa suite, est un pur esprit, une Intelligence artificielle qui prétend avoir atteint un niveau de conscience au-delà de l’humain. Insaisissable, le Puppet Master se cache de corps en corps dans le monde du futur hyperconnecté. Où est-il ? Dans le corps d’un simple éboueur, d’une sex doll conçue pour le plaisir, d’un cyborg tueur arachnéen ? Ou bien est-il déjà partout, à l’image de Dieu ? Le Puppet Master est à l’image du film : vertigineux.

 

Nago (Princesse Mononoké, 1997 au Japon, 2000 en France)

Dieu-sanglier colossal rendu fou par une blessure par balle, et possédé par une force maléfique répugnante, Nago ne survit pas à la scène d’ouverture de Princesse Mononoké. Mais sa présence titanesque résume l’anti manichéisme à l’œuvre dans le cinéma de Miyazaki : sa folie furieuse est provoquée par les hommes, et les habitants du village attaqué lui rendent hommage, espérant calmer sa colère titanesque et destructrice. D’un point de vue technique, Nago est aussi une création de cinéma incroyable où fusionnent deux corps : la masse du sanglier et la matière noire grouillante.

 

Syndrome (Les Indestructibles, 2004)

Un fan de super-héros déçu par ses idoles devient un super-méchant. Bien avant les réseaux sociaux, Syndrome incarne le fan toxique dans tout ce qu’il a de plus maléfique, mais est aussi un bel hommage de Brad Bird aux super-méchants un peu gamins et capricieux, pas réellement méchants ni maléfiques, mais qui le deviennent à force d’être persuadés d’avoir raison contre le reste du monde…