Documentaire : fonds d'aide à l'innovation audiovisuelle (aide à l'écriture) : résultats de la commission du 17 septembre 2015

Résultats des commissions

17 septembre 2015


Chasseuses de Diane Dègles et Dianah Amitsora
Contact : ADALA FILMS – Yvan Prat : adalafilms@gmail.com
Elles s’appellent Tella, Béa et Nadia. Elles sont jeunes et habitent Tamatave, la ville portuaire de Madagascar. Toutes les trois vivent avec leur famille et leurs voisins dans des quartiers populaires qu’on pourrait qualifier de « bidonvilles ». Leur point commun : rêver à une vie meilleure. Alors, à la tombée du jour, quand les vendeurs ambulants et les employés rentrent chez eux, elles se préparent à rejoindre un autre monde, celui de la nuit. Elles ont développé peu à peu l’art de la capture du Vazaha, l’étranger qui permettra de manger à satiété et de payer le taxi pour rentrer…

Le délit d’Awa de Pierrick Guinard
Contact : pierrick.guinard@libertysurf.fr
Fin 2011. Un fait divers en provenance du musée d’Art contemporain de Dortmund : Awa, une jeune femme de ménage d’origine africaine employée dans une société de sous-traitance, détruit par erreur une oeuvre de Martin Kippenberger, artiste exigeant, de renommée internationale, célébré par la critique… Cette sculpture – un assemblage de planchettes de bois surplombant une bassine en caoutchouc – s’intitule « quand cela commence à couler du plafond ». Dans cette cuvette, l’artiste avait projeté une couche de peinture représentant « de l’eau de plus séchée ». « il pensait que c’était de l’art, écrivit The Guardian, la femme de ménage, elle, y a vu un défi, et a entrepris de rendre au baquet sa propreté originelle ! » « L’oeuvre est détruite ! », déclara le propriétaire, un collectionneur privé. « Il est en effet impossible de rendre à cette bassine récuré son aspect original ! » L’oeuvre était assurée 800 000 euros.
La lourde procédure judiciaire concernant cet « accident » est toujours en cours…
« Travailler au corps » cet « accident » à travers les yeux, la personne d’Awa, aller jusqu’au bout de cette histoire pour comprendre, au regard de son propre parcours, la nature et le sens de son geste fatidique : telle est l’intention de ce projet de documentaire. Il racontera la vie d’Awa, l’ouvrière, et celle de l’immigrée africaine avec ses rêves d’Europe et ses désillusions, tout au long du chemin qui mènera au verdict … L’histoire d’Awa et de son « accident », progressivement révélée dans toutes ses composantes, trouvera alors son aboutissement dans la réalité du procès.

L’homme qui penche de Marie-Violaine Brincard et Olivier Dury
Contact : mvbrincard@gmail.com
Thierry Metz (1956-1997) travaille comme ouvrier agricole ou manoeuvre sur les chantiers du Lot-et-Garonne. Considéré par ses pairs comme l’un des poètes majeurs du XXe siècle, il parle et écrit dans une langue dénuée de tout artifice. L’intensité de sa brève existence se livre dans des pages lumineuses que le film propose de parcourir.

Katia, Rimma et les autres de Gulya Mirzoeva
Contact : MILLE ET UNE FILMS – Gilles Padovani : contact@mille-et-une-films.fr
A Douchanbé, capitale du Tadjikistan, Rimma et sa petite-fille Katia attendent la destruction de leur maison. Un peu plus loin dans la ville, une astrophysicienne de renom se bat pour préserver son observatoire, les yeux tournés vers les étoiles, pendant qu’un directeur de musée un peu fou veille au sommeil de « son » Bouddha… Dans cette ville postsoviétique d’Asie centrale, alors que les nouveaux maîtres des lieux anéantissent les signes du passé et inventent une nouvelle histoire, la mémoire se cache dans les espaces gardés précieusement par ses femme et ses hommes, derniers témoins de l’empire soviétique.

Le kiosque d’Alexandra Pianelli
Contact : AD LIBITUM – Mathilde Trichet : mathilde.trichet4@gmail.com
Le kiosque est le journal filmé d’une vendeuse de journaux de l’ouest parisien.
Coincée derrière sa caisse, où elle a une caméra, elle devient spectatrice de cette « fenêtre ouverte sur le monde » qui s’anime au fil de la journée, des saisons. Quatre générations d’une même famille s’y sont succédées. Elle fait partie de la dernière.

Lettres de la ville en désordre de Marie Dault
Contact : PAYS DES MIROIRS PRODUCTIONS – Eric Jarno : eric@paysdesmiroirs.com
A Caracas, au Venezuela, les habitants des bidonvilles peuvent obtenir la propriété de la terre en échange de l’histoire de leur vie dans le quartier. On verra comment un décret de Chavez, en procédant à la régularisation des gigantesques zone d’occupation sauvage de la ville, a enclenché l’écriture de milliers de « Cartas del barrio » (« Lettres du bidonville »), relatant l’histoire de tout un pan de la capitale jusqu’ici escamoté et déprécié, qui pour la première fois tente de prendre sa place dans l’Histoire, la géographie et la politique de la cité.

Little América de Marc Weymuller
Contact : marc.weymuller@gmail.com
De l’épopée internationale qu’a vécue l’aéroport de l’île de Santa-Maria, aux Açores, il ne reste que les ruines d’un quartier résidentiel que l’on surnommait jadis Little América. Ce fut la métaphore parfaite du rêve Américain, un Eldorado éphémère. Sa disparition a créé un vide immense.

Retour à Forbach de Régis Sauder
Contact : DOCKS 66 – Aleksandra Cheuvreux : aleksandra@docks66.com
Retour à Forbach est une auto-socio-biographie filmée. Je reviens dans la ville où je suis né et que j’ai fuie pour me construire. Me construire contre mes origines, dans la honte et la trahison de mon milieu. Mon retour est l’occasion d’un éclairage inattendu sur Forbach, ville « minée » en prise aux démons de l’extrémisme et du communautarisme. Le film est un voyage de l’intime au politique.

Terre rêvée de Christine Seghezzi
Contact : cseghezzi@gmail.com
Dans un décor de montagnes désertiques et d’étendues sous plastique, nous entendrons le récit d’un homme arrivé ici en quête d’une promesse de vie meilleure. Nous sommes au Far West, dans l’Eldorado, à l’extrême sud de l’Europe.

La voix de Julia d’Olivier Zabat
Contact : olivier.zabat@yahoo.fr
Ce projet de film se développe à partir d’une histoire singulière, celle d’une jeune femme qui souffre d’entendre des voix et se sent persécutée par une présence invisible menaçante. Il a pour objectif de s’organiser, de s’organiciser même, en se construisant dans une forme intimement liée à son sujet. Il invite de manière collaborative des acteurs impliqués dans les aspects humains et sociaux de la thématique (les perceptions « anormales ») et dans les techniques et les sciences qui lui sont associées, de sorte que les outils de langage du cinéma puissent lui donner une forme cohérente, fédératrice et la plus juste possible, même dans sa subjectivité artistique.