Documentaire : fonds d'aide à l'innovation audiovisuelle (développement) - résultats de la commission du 23 juin 2020

Résultats des commissions

23 juin 2020


L’annonce de Bruno Tracq
Producteur : Supermouche production
Aide accordée : 12 000 €
Comment annoncer une très mauvaise nouvelle ? Comment prendre soin de ce moment où notre monde, notre futur, notre identité vacillent, s’effondrent ? Autour d’Alice Rivières, porteuse de la maladie de Huntington, nous réunirons une incroyable équipe d’alliés pour explorer avec eux ce moment où le résultat du test génétique lui a été annoncé de la pire des manières : comme une prophétie inexorable.

Bonne nuit Boganda d’Andrea Ceriana Mayneri & Edie Laconi
Producteur : Look at sciences
Aide accordée : 16 000 €
Aller à l’écoute d’hommes et femmes exténués mais obstinément vivants et se tenir au milieu d’eux, dans un pays africain en guerre, la Centrafrique. Les rencontrer entre les murs d’un musée national, « lieu de mémoires » ravagé par les récents confits. Et aux côtés de ses employés, qui continuent de prendre leur poste malgré sa fermeture au public, évoquer avec eux un pan de l’histoire du pays, et réfléchir à sa condition actuelle ainsi qu’à celle de ses habitants.

Géographie d’une disparition de Leila Ferault-Levy
Producteur : La Huit production
Aide accordée : 16 000 €
C’est le film d’un lieu, Ashkelon versus al Majdal, en Israël, incarné, raconté par Yitsik, un peintre israélien et par Majdal, une peintre palestinienne. Ashkelon qui a toute l’apparence d’une ville champignon, dissimule les vestiges presque disparus de Majdal et de ses villages palestiniens. Yitsik y est né peu de temps après la création de l’État d’Israël, de parents rescapés de la Shoah. Majdal qui porte son origine comme prénom, est la deuxième génération née à Gaza, après la Nakba, le désastre en arabe, qui marque le début d’un exil sans retour pour la grande majorité des Palestiniens. Tous deux y sont puissamment mais inéquitablement liés, dans un territoire où la terre mère est toujours sous-tendue par des enjeux tant politiques qu’affectifs. C’est de cette fracture, de ces destins qui se font face sans jamais se rencontrer dont témoignera ce film.

Mon fils de Jérôme Clément-Wilz
Producteur : Squaw
Aide accordée : 15 000 €
Diane, québécoise, vit parmi et comme les pauvres sur une plage du sud d’Haïti. Elle reste pour Raphaël, enfant haïtien dont la mère biologique lui a confié la vie à sa naissance, il y a douze ans. Le film raconte leur lutte juridique autant que vitale pour faire reconnaître administrativement leur fragile foyer.

 

Le passage de Salomé Hévin & Paul Matthey
Producteur : Pivonka production
Aide accordée : 16 000 €
Verechtchaguino. 20.000 habitants, au cœur de l’Oural russe. Travail, discipline, obéissance : tels sont les principes suivant lesquels le père Boris éduque les garçons « difficiles » qui lui sont envoyés par des parents dépassés. Si Nikita, 13 ans, veut rentrez chez lui, il doit changer et s’adapter à son nouveau foyer.

La photo retrouvée de Pierre Primetens
Producteur : Perspective films
Aide accordée : 13000 €
Dans mon enfance, j’ai vécu des évènements traumatisants, subi des actes de maltraitance, qui ont impacté mon être à jamais. J’ai passé ma vie à ressasser ces instants, à tenter d’en comprendre le sens, dans le but de rester vivant. J’arrive aujourd’hui à déchiffrer cette histoire et à désirer la raconter. Mais je n’ai quasiment pas d’image de mon enfance, ni de ma famille. Alors je décide d’emprunter celles des autres…

Rashid le retour à Sinjar de Jasna Krajinovic
Producteur : Ex Nihilo
Aide accordée : 13 000 €
Rashid (13 ans), est un enfant Yésidi qui a passé trois ans dans les prisons de Daech. Il est aujourd’hui revenu à Sinjar dont il est originaire, auprès de sa famille réunie. Malgré son passé douloureux, il parvient à saisir une sorte de bonheur au quotidien : se faire de nouveaux amis, retourner à l’école, découvrir ses talents… Mon désir serait de l’accompagner dans sa reconstruction personnelle, de la sortie de l’enfance jusqu’à l’âge adulte.

Le syndrome de la poule blanche de Aurélie Conquet
Producteur : La Huit production
Aide accordée : 16 000 €
Que retenir d’un film ? D’une époque ? On raconte qu’en Afrique noire, après la projection d’un film de sensibilisation aux problèmes d’hygiène, un spectateur fit état de ce qui avait retenu son attention : « la poule blanche ». La poule blanche ? Mais quelle poule ? La pellicule fut rembobinée, le film reprojeté : il y avait bel et bien une poule blanche, non prévue au scénario, qui s’était invitée dans le champ lors des prises de vue. Moralité : les spectateurs africains n’avaient rien compris…