Girlsquad : « On a eu envie de faire un Pretty Little Liars à la française »

Girlsquad : « On a eu envie de faire un Pretty Little Liars à la française »

22 juillet 2021
Séries et TV
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Girlsquad raconte l'histoire de quatre copines confrontées à un voyeur.
Girlsquad raconte l'histoire de quatre copines confrontées à un voyeur. Thierry LANGRO-FTV
La plateforme France TV. Slash lance, ce vendredi 23 juillet, un nouveau thriller adolescent, Girlsquad, imaginé par Estelle Surbranche. L’histoire de Chloé, Ruby, Sofia et Constance, quatre copines confrontées à un mystérieux voyeur. Une série pop et dopée aux références, comme nous l’explique la productrice Katia Raïs.

Au départ, c’est l’écrivaine Estelle Surbranche qui vous a proposé ce projet ?

Exactement. C’est une romancière de polar, surtout, qui est venue me voir avec cette idée de faire une série ado post #MeToo, se déroulant en 2021. Elle avait en tête une bande de filles, au bord de la mer, avec un côté pop très assumé. Quelque chose de très ancré dans le féminisme d’aujourd’hui chez les ados. Elle avait aussi envie de parler du danger des réseaux sociaux. 

Girlsquad est une série au croisement du teen drama et du polar. Vous aviez dès le départ cette idée de mixer les deux genres ?
Oui, c’était ce qu’on voulait faire. Avec comme référence les séries américaines Pretty Little Liars, pour le côté bande de filles, et Gossip Girl pour l’aspect réseaux sociaux et mystère. Même si Pretty Little Liars n’est pas une série très ancienne, on s’est demandé comment traiter ce genre d’histoire différemment, dans le contexte actuel. On ne cache pas nos références. On s’en amuse. Cela fait partie de notre univers, autant pour ceux qui ont fait la série que pour ceux qui vont la regarder. Notre côté pop est complètement assumé. Ou voulait vraiment faire un Pretty Little Liars à la française. 

Ces filles-là, ce sont des Amazones, ce ne sont pas des victimes !

Pour ce genre de série, l’incarnation est primordiale. Comment avez-vous abordé le casting de vos jeunes héroïnes ?
On s’est avant tout demandé comment créer une bande, composée de figures très distinctes. Parce que chacune de ces jeunes filles incarne un profil et un caractère très différents. On a surtout cherché des tempéraments. Il fallait qu’on ait envie de les suivre. Et on recherchait aussi un certain type de modernité. Ces filles-là, ce sont des Amazones d’aujourd’hui. Ce ne sont pas des victimes. Elles ont une vraie force, cela devait se voir d’emblée.

Vous diriez que Girlsquad est d’abord une série de filles qui s’adresse aux filles ?
J’aimerais bien que les garçons regardent aussi. D’ailleurs, il y a des rôles masculins qui sont très importants dans la série. Tout le monde peut s’y retrouver. On a du thriller, un méchant qui harcèle les héroïnes, un voyeur...

Quel est le message que vous espérez passer à ceux qui regarderont Girlsquad ?
On n’est pas donneur de leçon. On a essayé d’être très vigilant de ce point de vue-là. On a surtout voulu mettre l’accent sur la notion de sororité. Ces filles se soutiennent, se serrent les coudes. Elles ne sont plus seules.

On ne voulait pas que ce soit des ados qui parlent comme des adultes

La série sera diffusée sur France TV. Slash, un réseau qui semble taillé sur mesure.
C’est la cible adolescente et jeunes adultes. C’est amusant parce qu’il y a un côté « mise en abîme » du contenu avec le diffuseur : on parle beaucoup de réseaux sociaux et c’est une série qui va se regarder principalement sur des tablettes ou des portables. La promotion de Girlsquad se fait d’ailleurs sur les réseaux sociaux... Tout se fait écho. Mais ce n’est pas parce qu’on est regardé de cette manière qu’il faut faire moins bien en qualité ! Quand je vois des séries HBO comme Euphoria qui coûtent des fortunes et que les gens regardent dans le métro sur leurs smartphones... C’est une nouvelle façon de consommer des séries. C’est ainsi. Il faut dire que sur iPhone, la qualité d’image est juste remarquable ! Nous voulions être à la hauteur.

Sur Slash, il y a surtout la référence Skam. Girlsquad a-t-elle aussi cherché à jouer sur ce côté réaliste très brut ?
L’équipe de Slash est avide de cette manière de représenter le réel. On le sent dans les dialogues. On a cherché un ton. On ne voulait pas que ce soit des ados qui parlent comme des adultes. On n’est pas au-dessus, on est avec le public. Je trouve qu’à ce niveau, c’est une vraie réussite.

Girlsquad sera diffusée pendant tout l’été, période durant laquelle les événements de la série se déroulent. C’était important ?
Aux États-Unis, ils sortent de nouvelles séries pendant l’été, ce n’est pas forcément problématique. Notre histoire commence au début des vacances. Alors on lance la série dans le même timing. Cela génère une corrélation essentielle entre ce que vit le public dans la réalité et ce que la série raconte.

Girlsquad

10 épisodes de 22 minutes
Réalisatrice : Zoé Cauwet
Scénario : Estelle Surbranche, Sébastien Fabioux, Elise Benroubi, Victoria Musiedlak, Charlotte Vecchiet
Productrice : Katia Raïs (Kelija Productions, groupe Kabo)
Casting : Paloma Vauthier (Billie), Uma Couji (Chloé), Lola Saint-Gilles (Ruby), Apollonia Luisetti (Constance), Mina Boudjani (Sofia), Mathias Barthélémy (Max), Simon Rerolle (Dimitri), Juliette Arnaud (Alicia), Stylane Lacaille (Benjamin), Stéphane Rideau (Arnaud)...