Angoulême : le Festival du Film Francophone souffle sa quinzième bougie

Angoulême : le Festival du Film Francophone souffle sa quinzième bougie

19 août 2022
Cinéma
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Lyna Khoudri dans « Houria » de Mounia Meddour.
Lyna Khoudri dans « Houria » de Mounia Meddour. INK CONNECTION/HIGHSEA PRODUCTION

Du 23 au 28 août prochain, le festival charentais créé par Marie-France Brière et Dominique Besnehard célèbre sa 15ème édition avec de nombreuses avant-premières (Les Amandiers, Une femme de notre temps...), plusieurs ciné-concerts et un focus sur le cinéma rwandais.


Après avoir récompensé La Guerre est déclarée (2012), Petit paysan (2017) ou encore Une Histoire d'amour et de désir (2021), le Festival du Film Francophone d'Angoulême se prépare à remettre le quinzième Valois d'or de son histoire. Organisé du 23 au 28 août, le rendez-vous culturel charentais sera marqué par la présence de la réalisatrice Mounia Meddour en Compétition officielle pour son long métrage Houria. Récompensée du César du meilleur premier film en 2020 pour Papicha, la cinéaste franco-algérienne retrouve Lyna Khoudri dans ce film sur les rêves brisés d'une danseuse et sa longue reconstruction à la suite d’une violente agression. Les problématiques féministes sont également centrales dans Annie Colère de Blandine Lenoir, un long métrage porté par Laure Calamy sur le combat pour le droit à l'avortement et à la contraception au milieu des années 1970. La sélection fait aussi honneur aux Survivants de Guillaume Renusson, dans lequel Denis Ménochet joue le rôle d'un homme solitaire qui vient en aide à une réfugiée afghane interprétée par l'actrice iranienne Zahra Amir Ebrahimi, lauréate du Prix d'interprétation féminine sur la Croisette pour sa composition dans Les Nuits de Mashhad d'Ali Abbasi. 

 

Hors-compétition, les célébrations s'ouvriront dans la soirée du 23 août avec la diffusion d'Une belle course de Christian Carion. Le réalisateur de Joyeux Noël (2005) y retrouve Dany Boon en chauffeur de taxi bougon, chargé de ramener Madeleine (Line Renaud) à sa maison de retraite. Cette course dans les rues de Paris est l'occasion pour la vieille dame de repasser par les lieux marquants de son existence et de partager ses souvenirs avec son comparse d'un soir. Parmi les autres avant-premières, on peut retrouver Les Amandiers de Valeria Bruni Tedeschi, chronique de la vie d'une troupe de théâtre à la fin des années 1980, et La Dérive des Continents (Au Sud) de Lionel Baier, un drame familial sur fond de crise des migrants. Les festivaliers pourront aussi découvrir Une femme de notre temps de Jean Paul Civeyrac, un revenge movie cathartique habité par Sophie Marceau et projeté pour la première fois sur la Piazza Grande de Locarno le 9 août dernier.

Par ailleurs, le Festival du Film Francophone d’Angoulême propose de se plonger dans l'univers cinématographique rwandais, grâce à des œuvres de fiction (La Miséricorde de la jungle de Joël Karekezi, 2018) ou encore des documentaires sur le génocide de 1994 (Tuez-les tous ! de Raphaël Glucksmann, David Hazan et Pierre Mezerette, 2004). À l'occasion de l'exposition « Pathé ! Le coq chante toujours » en cours jusqu’au 3 septembre prochain, le festival organise également une rétrospective de douze œuvres marquantes de l'histoire du studio, dont Les Enfants du Paradis (1945) de Marcel Carné et Tchao Pantin (1983) de Claude Berri.