Groix : le Festival international du film insulaire fait honneur à l'Écosse

Groix : le Festival international du film insulaire fait honneur à l'Écosse

17 août 2023
Cinéma
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Affiche du festival  de Groix 
Affiche de la 22e édition du Festival international du film insulaire de Groix  DR

Pour sa 22e édition, organisée du 23 au 27 août 2023, le FIFIG propose un programme cinématographique et musical autour des îles écossaises, de The Wicker Man (Robin Hardy) à l'œuvre de la cinéaste Margaret Tait.


Avec ses quatre archipels et ses presque 800 îles, l’Écosse possède une richesse culturelle que des générations entières de cinéastes ont tenté de capturer par le documentaire ou la fiction. Dans le cadre de sa 22e édition, le Festival international du film insulaire de Groix (56) se penche sur les territoires insulaires et les histoires qu'ils renferment au travers de nombreux concerts, projections et expositions. Le festival breton s'ouvrira en musique le mercredi 23 août avec le cercle celtique Barde Bleimor de Groix, avant une représentation de la création circassienne Insula par le collectif Porte27 et une projection en ciné-concert de Journey to the Isles: Marjory Kennedy-Fraser. Diffusée en plein air, cette création originale juxtapose les images de la cinéaste Marjory Kennedy-Fraser, les mots de la conteuse Marion Kenny et la musique de la compositrice Mairi Campbell pour évoquer les paysages des Hébrides au nord-ouest de l’Écosse.

 

Parmi les 60 films sélectionnés cette année, on note la rétrospective du jeudi 24 août consacrée à la cinéaste, photographe et poète écossaise Margaret Tait. Le programme débutera avec la projection d’une séance de cinq de ses courts métrages en présence de Sarah Neely, écrivaine, professeure à l’Université de Glasgow en histoire du cinéma et de la culture visuelle et spécialiste du travail de Margaret Tait. La soirée se poursuivra avec la diffusion de Being in a Place – A Portrait of Margaret Tait, un documentaire signé Luke Fowler sur la vie de la cinéaste pionnière, ainsi que celle de Blue Black Permanent, le premier et seul long métrage de la réalisatrice. Entre Édimbourg et les Orcades, entre rêves et souvenirs, Blue Black Permanent suit une jeune fille peinant à accepter la mort de sa mère décédée dans d’étranges circonstances. Dans un autre genre, les festivaliers pourront (re)découvrir The Wicker Man de Robin Hardy, film de folk horror, porté par Edward Woodward et Christopher Lee. 

Neuf films seront également présentés dans le cadre de la compétition longs métrages documentaires, dont Kristos, le dernier enfant, une coproduction entre la France (Les Films de l’oeil sauvage), l’Italie et la Grèce de la réalisatrice Giulia Amati dans lequel elle capture le quotidien de l’unique bambin de l’île grecque d’Arki. Les spectateurs pourront aussi voir Malavoune Tango (Les Films de la caravane), réalisé par Jean-Marc Lacaze, récit d’une société mahoraise tiraillée entre culture comorienne et culture d'État français, ou encore Moruroa papa, tourné en Polynésie française et produit par À perte de vue, dans lequel le documentariste Paul Manate-Raoux interroge son père sur la participation de ce dernier aux essais nucléaires français dans les années 1970. Le FIFIG sera aussi rythmé par trois projections-débats qui aborderont des thèmes aussi variés que la réappropriation communautaire des terres insulaires, le déploiement des éoliennes en mer et sur terre, et l'exode de la jeunesse îlienne.