Confinement oblige, la Cinémathèque française propose depuis quelques jours un rendez-vous en ligne où elle met gratuitement à disposition des internautes ses propres « trésors cachés ». Des films de tous formats, de toutes époques et de toutes nationalités, ayant été restaurés sous sa supervision lors de ces vingt dernières années.
Cette plateforme baptisée Henri en hommage à Henri Langlois, le fondateur de la Cinémathèque française, dévoile un nouveau titre chaque soir à 20h30. C’est l’œuvre d’un des pionniers du cinéma, le Français Jean Epstein, qui a lancé la plateforme puisque son adaptation de la nouvelle d’Edgar Poe, La Chute de la maison Usher, a été mise en ligne la semaine dernière. Pour l’heure, ce film muet de 1928 a totalisé près de 25 000 vues.
Le catalogue s’est depuis enrichi de plusieurs moyens métrages du Géorgien Otar Iosseliani et d'un autoportrait de l’acteur Pierre Clémenti réalisé en 1988.
Pour le directeur général de la Cinémathèque française, Frédéric Bonnaud, ce rendez-vous numérique est une « manière de rappeler que si les grands films de l’histoire du cinéma peuvent se regarder aujourd’hui sur ordinateur et en VOD, c’est parce que Langlois et quelques autres ont commencé par les sauver de la décharge, avant de les programmer inlassablement, sans se soucier des modes et du temps qui passe. »
Les films présents sur la plateforme resteront disponibles « jusqu’au retour des beaux jours, quand nos salles pourront rouvrir », conclut Frédéric Bonnaud.
