Comme chaque année, la cour de la Cinémathèque de Toulouse s'illumine des plus beaux chefs-d’œuvre du cinéma. Pour sa 18e édition, le cycle « Cinéma en plein air » a débuté le 9 juillet dernier avec la diffusion des Tontons Flingueurs (1963), alchimie parfaite entre la direction de Georges Lautner et les dialogues au cordeau de Michel Audiard. Cet incontournable de la comédie française sera suivi le 13 juillet par la diffusion de Moonrise Kingdom (2012) de Wes Anderson, ode poétique au goût de l'aventure et à l'innocence enfantine. Le cinéma indépendant américain sera également à la fête avec Paterson (2016) de Jim Jarmusch et Captain Fantastic (2016) de Matt Ross, une comédie dramatique avec Viggo Mortensen sur la parentalité et les modèles d'éducation alternatifs. La nouvelle garde du cinéma d'auteur sera aussi représentée par Jeff Nichols et son sublime Take Shelter (2011), dans lequel Michael Shannon incarne un père de famille psychologiquement instable, obsédé par la construction d'un abri pour faire face au déchaînement des éléments. Les spectateurs pourront également faire un détour du côté britannique avec l'ambiance sombre et clinique d'Under the Skin de Jonathan Glazer, perle de science-fiction avec Scarlett Johansson en croqueuse d'hommes extraterrestre.
La diversité du cinéma français sera à l'honneur entre l'humour absurde de La Fille du 14 juillet (2013) d'Antonin Peretjatko et l'horreur écarlate de Grave (2016) de Julia Ducournau, sans oublier la beauté intemporelle de Lola (1961) de Jacques Demy. Le cycle propose aussi de revisiter des classiques du cinéma hollywoodien, à l'image de Casablanca (1942) de Michael Curtiz et du Gouffre aux Chimères (Ace in the Hole, 1951) de Billy Wilder. Un monument de cynisme d'une actualité brûlante dans lequel Kirk Douglas prête ses traits à un journaliste peu scrupuleux, bien décidé à profiter de la détresse d'un homme pour faire grandir son audience. Du côté du cinéma asiatique, In the Mood for Love (2000) de Wong Kar-wai, quintessence du film romantique hongkongais, sera projeté aux côtés de Parasite (2019) du cinéaste coréen Bong Joon-ho, imparable thriller social récompensé au Festival de Cannes et aux Oscars.
