La Cinémathèque française revisite le charisme magnétique de Romy Schneider

La Cinémathèque française revisite le charisme magnétique de Romy Schneider

Romy Schneider dans « Les Choses de la vie » de Claude Sautet.
Romy Schneider dans « Les Choses de la vie » de Claude Sautet. Lira Films
Avec une exposition et une rétrospective qui s'étendent du 16 mars au 31 juillet 2022, la Cinémathèque française honore cette actrice immense et populaire, arrachée trop tôt à la vie et au monde du cinéma.

Cela fait déjà 40 ans que Romy Schneider manque cruellement au septième Art. Afin de célébrer l'anniversaire de la disparition tragique de cette comédienne de légende, la Cinémathèque française organise une exposition couplée à une rétrospective, du 16 mars au 31 juillet prochains. Un vaste hommage à l'actrice franco-germanique qui commencera, à l'écran, par la projection de La Piscine (1968) de Jacques Deray. Dans cette histoire d'amour, de tromperie et de meurtre, Romy Schneider donne la réplique à Alain Delon, dix ans après Christine de Pierre Gaspard-Huit. Véritable mise en abîme de la relation passée entre les deux comédiens, ce monument de sensualité sera diffusé en version restaurée 4K - une séance événement suivie, trois jours plus tard, par la diffusion de deux films majeurs de la carrière de Romy Schneider : l'un fondateur de son mythe (Les Jeunes Années d'une reine, 1954 d’Ernst Marischka) et l'autre qui assoira son statut de figure intemporelle (César et Rosalie, 1972 de son metteur en scène fétiche, Claude Sautet). Ce triangle amoureux avec Yves Montand et Sami Frey sera présenté par la fille de Romy Schneider, Sarah Biasini, la journaliste et cinéaste Clémentine Deroudille (commissaire et autrice du catalogue de l’exposition) et le biographe Jean-Pierre Lavoignat.


La projection du Vieux Fusil (1975) de Robert Enrico, présentée par le fils du réalisateur, Jérôme Enrico et l'assistant-réalisateur Jean Achache, sera indéniablement un des autres temps forts de la rétrospective. L'exposition au sein des murs de la Cinémathèque permettra de passer de l'autre côté du miroir en découvrant les coulisses de cette impressionnante - et trop courte - carrière. Grâce à des photos inédites, mais aussi des lettres et des notes, les visiteurs pourront cerner la dualité d'une grande perfectionniste, toujours sujette au doute et à l'angoisse de la débutante. De nombreux making-off viendront ponctuer cette exposition qui capture avec pudeur sa relation avec les plus grands noms du cinéma international, de Luchino Visconti à Otto Preminger. 

L'exposition et la rétrospective Romy Schneider seront étoffées par la diffusion du documentaire Romy, femme libre de Lucie Cariès et Clémentine Deroudille sur France Télévisions. Cet hommage se poursuivra en ligne avec un partenariat entre la Cinémathèque et Netflix. La plateforme de streaming proposera neuf films majeurs avec Romy Schneider, de Plein soleil (1960) de René Clément au Procès (1962) d'Orson Welles, sans oublier Les Choses de la vie (1970), début de sa collaboration avec Claude Sautet, et la cruelle beauté de L'Important c'est d'aimer (1975) d'Andrzej Zulawski - film pour lequel elle obtiendra le premier de ses deux César de la meilleure actrice.