Chaque année, le cinéma caribéen rayonne grâce au FEMI (Festival régional et international du cinéma de Guadeloupe). Pour sa 27e édition, le festival, organisé du 25 au 29 janvier au Ciné-théâtre du Lamentin, s'ouvrira avec une soirée sur la thématique « Mémoires d'Afrique ». Après quelques mots des partenaires, un hommage sera rendu à l'autrice Jeanne Fayard ainsi qu'à la cinéaste Sarah Maldoror en présence de sa fille Annouchka De Andrade. La pionnière du cinéma panafricain disparue en 2020 sera également célébrée avec la diffusion de Sambizanga (1972), son deuxième film après Des fusils pour Banta (1970). Dans Sambizanga, la metteuse en scène, poétesse et femme de théâtre, dénonce les atrocités commises par la police secrète portugaise sur les révolutionnaires angolais. Le jeudi 26 janvier, les festivaliers pourront découvrir le documentaire Esclavage et Colonisation aux Antilles françaises de Jocelyn Jonaz, en présence de certains intervenants du film. Ce moyen métrage, coécrit avec l'historien Armand Nicolas, avait été présenté au festival CinéMartinique en 2020 2020.
Le FEMI fera aussi honneur au réalisateur Guy Deslauriers à travers plusieurs séances et rencontres, dont celle autour d'Aliker (2008) le 26 janvier. Son dernier long métrage de fiction en date relate la vie d'André Aliker (Stomy Bugsy), un militant communiste martiniquais assassiné en 1934. Guy Deslauriers participera le lendemain à une rencontre-débat autour de son documentaire Césaire contre Aragon (2009), aux côtés de l’universitaire Guillaume Robillard, docteur en Études Cinématographiques. Cette séance sera également marquée par plusieurs projections de courts métrages de collégiens et lycéens. Afin d’explorer la diversité de l’œuvre du réalisateur de Passage du milieu (2001), Guillaume Robillard donnera une conférence sur « La Créolité dans les films de Guy Deslauriers » le samedi 28 janvier. Une discussion précédée par un autre colloque intitulé « Sarah Maldoror, la Négritude au féminin » et animé par le réalisateur, producteur et essayiste Gérard Théobald.
