Lancée le 23 février dernier, l’édition 2019 du FESPACO s’est achevée samedi soir avec la révélation du palmarès. Après Félicité d’Alain Gomis, sacré en 2017, c’est La Miséricorde de la jungle de Joel Karekezi qui a reçu l’Etalon d’or de Yennenga, la plus haute récompense de la compétition. « C'est un grand honneur pour moi, toute mon équipe et toute cette jeune génération, on va continuer à faire des films », a déclaré le cinéaste rwandais après avoir reçu son prix.
Soutenu par le CNC via l’Aide aux cinémas du monde, La Miséricorde de la jungle suit, lors de la deuxième guerre du Congo de 1998, deux soldats rwandais qui se sont égarés dans la jungle. Ce film qui dénonce l’absurdité de ce conflit a également permis à Marc Zinga de rafler le Prix d’interprétation masculine.
Le Prix d’interprétation féminine a été remis de son côté à Samantha Mugotsia pour Rafiki de Wanuri Kahiu. Présenté au Festival de Cannes 2018, ce long métrage censuré dans son pays car il raconte l’histoire d’amour de deux femmes, a également reçu l’Aide aux cinémas du monde. Bénéficiant comme La Miséricorde de la jungle et Rafiki de la même aide du CNC, Desrances, de la réalisatrice burkinabé Apolline Traoré, a reçu le Prix des meilleurs décors lors de ce festival qui se tient tous les deux ans
Voici le palmarès du Fespaco 2019 :
Long métrage de fiction
Etalon d’or de Yennenga : La Miséricorde de la jungle Joel Karekezi (Rwanda)
Etalon d’argent : Karma de Khaled Youssef (Egypte)
Etalon de bronze : Fatwa de Mahmoud Ben Mahmoud (Tunisie)
Meilleure interprétation masculine : Marc Zinga pour La Miséricorde de la jungle
Meilleure interprétation féminine : Samantha Mugatsia pour Rafiki (Kenya)
Meilleur scénario : 1er Regarde-moi (Look at me) de Nejib Belkadhi (Tunisie), 2e Keteke de Peter Sedufia (Ghana)
Meilleure image : Mabata Bata de Joao Luis Sol de Carvalho (Mozambique)
Meilleur son : Karma de Khaled Youssef
Prix de la meilleure musique : Sew The Winter To My Skin de Jahmil X.T. Qubeka (Afrique du Sud)
Prix du meilleur décor : Desrances d’Apolline Traoré (Burkina Faso)
Prix du meilleur montage : Mabata Bata de Joao Luis Sol de Carvalho
Prix Oumarou Ganda : Ila Akhir Ezaman (Jusqu’à la fin des temps) de Yasmine Chouikh (Algérie)
Court métrage de fiction
Poulain d’or : Black Mamba d’Amel Guellaty (Tunisie)
Poulain d’argent : Une place dans l’avion de Khadidiatou Sow (Sénégal)
Poulain de bronze : Un air de Kora de Momar Kandji (Sénégal)
Long métrage documentaire
Etalon d’or : Le Loup d’or de Balolé d’Aïcha Boro (Burkina Faso)
Etalon d’argent : Au temps où les Arabes dansaient de Jawad Rhalib (Maroc)
Etalon de bronze : Whispering Truth to Power de Shameela Seedat (Afrique du Sud)
Court métrage documentaire
Poulain d’or : Against All Odds (Contre toute attente) de Charity Resian Nampaso et Andréa Iannetta (Kenya/Italie)
Poulain d’argent : Zanaka-Teny Nomen’i Felix (Ainsi parlait Felix) de Nantenaina Lova (Madagascar)
Poulain de bronze : Tata Milouda de Nadja Harek (Algérie / France)
Films d’animation
Premier prix : Briska de Nadia Rais (Tunisie)
Deuxième prix : Un Kalabanda a mangé mes devoirs de Raymond Malinga (Ouganda)
Prix du jury : Da Tsysy Da de Tojo Niaina Rajaofera (Madagascar)
Séries télévisuelles africaines
Premier prix : Petites histoires, grandes vérités (PHGV) d’Ambrose B. Cooke (Ghana)
Deuxième prix : Blog d’Akre Loba Diby Melyou (Côte d’Ivoire)
Films des écoles africaines de cinéma
Premier prix : Incompris de Jaurès Koukpemedji de l’Institut Supérieur des Métiers de
l’Audiovisuel (ISMA) du Bénin
Deuxième prix : Maison de retraite de N. Ismaël Césaire Kafando de l’Institut Supérieur de l’image et du Son/ Studio Ecole / ISIS/SE du Burkina Faso