Premier appel à contributions du CNC Lab

Objectifs du CNC Lab

Pensé comme un laboratoire d’idées, à même de tisser des ponts entre le monde de la recherche et les secteurs du cinéma, de l’audiovisuel et du jeu vidéo, le CNC Lab permettra de :

• nourrir la vision stratégique sur les secteurs concernés ;
• impulser de nouvelles idées et approches relatives aux missions essentielles du CNC dans un environnement en constante mutation : soutenir, promouvoir, diffuser, coopérer, réglementer, protéger, conserver et valoriser les filières de l’image animée.

Modalités et rendus

Le CNC lance un appel à contributions à destination des enseignants et chercheurs en sciences humaines et sociales, sciences économiques, de l’information ou droit, français ou étrangers, sur deux thématiques choisies.

• Dans un premier temps, les contributeurs sont appelés à envoyer une note d’intention, ne dépassant pas 3 500 caractères (espaces compris), devant présenter succinctement les auteurs, le sujet proposé, la méthode employée ainsi qu’une courte bibliographie indicative. (date limite ci-dessous).
   
• Sur la base de ces notes d’intention, le comité scientifique, composé de 6 personnalités du monde universitaire, est appelé à sélectionner 3 à 5 projets lauréats par thématique.
   
• Les contributions des lauréats pourront se fonder sur des travaux déjà existants ou en cours, mais se devront néanmoins d’être une proposition originale, et de respecter les critères établis par le CNC Lab (entre 20 et 30 pages, pas de publication préalable).
   
• Le CNC organisera une journée de restitution en présence des lauréats, des membres du comité scientifique du CNC Lab, et sera ouverte au public.

Les contributions des lauréats seront rémunérées à hauteur de 1 500€ par projet et feront l’objet d’une publication par le CNC.

Sujets des appels à contributions

1. Quel imaginaire européen ?

Dans un paysage cinématographique et audiovisuel mondialisé, notamment du fait des stratégies de diffusion des majors nord-américaines, des plateformes de streaming et des réseaux sociaux, peut-on distinguer les spécificités d’un imaginaire européen dans la création audiovisuelle, cinéma et vidéoludique ? si oui, comment se définit-il au regard des autres imaginaires (nord-américain, asiatique, africain…) ?

Comment peut-on le caractériser (valeurs, esthétique, représentations, types de récits…) ? En quoi dépend-t-il des conditions de production, des modèles économiques et du cadre règlementaire dans lequel il s’inscrit ? En est-il de même pour le cinéma, les séries, et le jeu vidéo ?

Si non, pourquoi est-ce qu’un imaginaire européen n’a pas trouvé sa place dans le discours autour des images animées en Europe ?

Quelles seraient les conditions pour le faire émerger tant au niveau artistique qu’économique ? à travers quelles politiques européennes (réglementation, soutiens) ?

2. Accès et circulation des productions locales

Quelles sont les politiques de régulation et de soutien (aides comme obligations d’investissement) mises en place ailleurs qu’en France pour favoriser et améliorer la diffusion des productions locales dans les marchés domestiques et à l’étranger ? Existe-t-il, par exemple, d’autres formes de chronologies des médias ?

Quel est l’impact de ces politiques sur l’accès aux œuvres ? Quelles sont notamment les expériences réussies d’exportation d’une création cinématographique et/ou audiovisuelle nationale à l’international et pourquoi (Corée du Sud, modèle scandinave, Amérique latine, Israël, Nigéria…) ?

Quels modèles de financement prévalent à l’étranger (investissement sur l’écriture, nature des relations entre producteurs et distributeurs, logique de préfinancement…) et permettent d’assurer une meilleure visibilité des œuvres dans un contexte d’évolution des modes de consommation et d’offre de plus en plus abondante ?

Calendrier

• Date limite de remise des notes d’intention : 30 juin 2023
   
• Sélection des lauréats : 2^e quinzaine de juillet 2023
   
• Remise des contributions : décembre 2023
   
• 1^ère journée CNC Lab : premier trimestre 2024
   

Contact

L’équipe CNC Lab
cnc.lab@cnc.fr

Biographies des membres du comité scientifique du CNC Lab

Anne Bellon

Anne Bellon est docteure en science politique et maîtresse de conférences en sociologie à l’Université Technologique de Compiègne. Enseignante et chercheuse, elle travaille sur la régulation de l’internet, la démocratie en ligne, les mobilisations numériques et la transformation de l’État. En 2022, elle publie L’État et la toile (Editions du Croquant), un ouvrage sur le développement des politiques numériques en France. Elle œuvre également au développement de nouvelles méthodes numériques pour les sciences sociales.

Camille Broyelle

Professeure de droit public à l’Université Paris Panthéon-Assas et directrice du master « Droit du numérique, droit des médias », Camille Broyelle enseigne le droit des libertés fondamentales, le contentieux administratif, le droit du numérique et le droit de l’audiovisuel. Elle est l’auteure d’un manuel de contentieux administratif et co-auteure, avec Laurence Franceschini, d’un ouvrage consacré à la régulation audiovisuelle et directrice de la Revue du droit public.

Jonathan Buchsbaum

Professeur émérite de media studies au Queens College, City University of New York, Jonathan Buchsbaum a écrit sur le cinéma politique, le troisième cinéma, et la politique française du cinéma. Il a été officier du syndicat des employé/es à CUNY. Il est auteur de trois livres : Cinema Engagé. Film in the Popular Front ; Cinema and the Sandinistas: Filmmaking in Revolutionary Nicaragua, 1979-1990; Exception Taken: How France Has Defied Hollywood’s New World Order.

Sébastien Genvo

Sébastien Genvo est professeur à l’Université de Lorraine, directeur du département Information – Communication et rattaché au Centre de recherche sur les médiations. Il y est responsable de l’équipe de recherche Pixel. Game designer chez Ubisoft en 2001-2002, Sébastien Genvo a soutenu la première thèse (2006) en France sur les jeux vidéo. Ses travaux portent sur les enjeux artistiques et culturels du domaine, en développant notamment la notion de jeux expressifs. Dans ce cadre, il mène des activités de recherche-création ayant abouti au développement de deux jeux indépendants, Keys of a gamespace (2011) et Lie in my heart (2019). Il est responsable de l’Expressive Gamelab, plateforme d’analyse et de création vidéoludique.

Sandra Laugier

Sandra Laugier est professeure de philosophie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, membre senior de l’Institut Universitaire de France. Elle est auteure de nombreux ouvrages en philosophie du langage (Wittgenstein, Austin, Cavell) ; philosophie morale (perfectionnisme, éthique du care, éthique féministe). Elle a récemment travaillé sur la question de la démocratie et de la désobéissance civile, et enfin récemment sur les séries télévisées. Elle a notamment publié : Tous vulnérables ? Le care, les animaux, l’environnement, Payot, 2012 ; Face aux désastres. Le care, la folie et les grandes détresses collectives (avec A. Lovell, S. Pandolfo et V. Das), Ithaque, 2013 ; Why We Need Ordinary Language Philosophy, The University of Chicago Press, 2013 ; Le Principe Démocratie (avec A. Ogien), La Découverte, 2014 ; Etica e politica dell’ordinario, LED, Milano, 2015, Formes de vie (ed. avec E. Ferrarese), CNRS Editions, 2018 ; Nos vies en séries, Climats, Paris, 2019; Politics of the Ordinary, care, ethics, and forms of life, Peeters, Leuven, 2020 ;  Le pouvoir des liens faibles (ed. avec A. Gefen), CNRS Editions, 2020 ; Les séries, CNRS Editions, 2023,  TV Philosophy, Exeter U. Press, 2023. Elle est Principal Investigator du projet du Conseil européen de la recherche (ERC) DEMOSERIES https://www.demoseries.eu
Elle est chevalier de la Légion d’honneur (2014) et Grand prix de philosophie de l’Académie française (2022).

Thomas Paris

Thomas Paris est chargé de recherches au CNRS en économie et gestion, où il mène des recherches sur les industries culturelles et créatives (ICC), sous les angles des processus de création, de l’organisation et du management, de l’économie sectorielle et des politiques publiques. Il conduit ses recherches en collaboration avec des acteurs publics et privés de ces secteurs. Il a publié de nombreux articles sur différents secteurs des ICC, il a dirigé des numéros spéciaux sur le cinéma et l’audiovisuel ou le jeu vidéo (Réseaux, DigiWorld Economic Journal, Entreprises & Histoire), et a publié plusieurs ouvrages dont Manager la créativité - Innover en s'inspirant de Pixar, Ducasse, les Ateliers Jean Nouvel, Hermès... (Pearson, 2010), La Fabrique des start-up - Maîtriser les clés du nouvel entrepreneuriat (avec J.F. Caillard, Pearson, 2018, préface de N. Dufourcq) ou encore L’Economie du cinéma (avec Ph. Chantepie, La Découverte, à paraître). Il est par ailleurs professeur associé à HEC Paris, et directeur scientifique du Master/Mastère spécialisé MAC (Média, art & création).