Ça tourne ! "Danse ou ballon", une comédie musicale signée Les Enfants des Lumière(s)

Ça tourne ! "Danse ou ballon", une comédie musicale signée Les Enfants des Lumière(s)

12 janvier 2021
Cinéma
Tournage du court métrage "Danse ou ballon" © Gaëlle Barouillet
Tournage du court métrage "Danse ou ballon" avec la cheffe opératrice Marine Atlan © Gaëlle Barouillet
Tournage Danse ou ballon © Gaëlle Barouillet
Tournage Danse ou ballon © Gaëlle Barouillet
Tournage Danse ou ballon © Gaëlle Barouillet
Tournage du court métrage "Danse ou ballon" © Gaëlle Barouillet
Tournage du court métrage "Danse ou ballon" © Gaëlle Barouillet
Tournage du court métrage "Danse ou ballon" © Gaëlle Barouillet
Tournage du court métrage "Danse ou ballon" © Gaëlle Barouillet
Tournage du court métrage "Danse ou ballon" © Gaëlle Barouillet
 
 
 
C’est l’histoire de Sarah, qui est très forte au foot, mais avec qui les garçons ne veulent pas jouer. C’est aussi l’histoire de Moussa, qui lui n'aime pas le foot et préfère danser. Mais les filles ne veulent pas de lui… C’est enfin l’histoire d’une comédie musicale sur les clichés filles/garçons réalisée par la classe de CM2 de l’école Joséphine Baker à La Courneuve (93) dans le cadre des Enfants des Lumière(s). Moteur… action !

Après avoir travaillé pendant près d’un an à l’écriture de leur scénario et  s’être initiés aux différentes techniques du cinéma, les élèves de CM2 de l’école Joséphine Baker sont passés à l’étape tant attendue de la réalisation. Du 9 au 13 novembre 2020, ils ont tourné leur comédie musicale Danse ou ballon, en partenariat avec la classe de 3e CHAM (Classe à horaires aménagés en musique, danse, théâtre ou arts plastique) du collège Georges Politzer.

Tournage du court métrage Danse ou Ballon Gaëlle Barouillet

Entourés de la réalisatrice et scénariste Anna Marmiesse, qui les accompagne tout au long de la durée de ce dispositif d’éducation à l’image, les enfants ont vécu leur première expérience derrière mais aussi devant la caméra. Des impressions marquantes qu’ils partagent avec nous.

Être devant la caméra demande de la concentration

« Ce tournage était merveilleux. J’ai beaucoup aimé le clap, quand on annonçait la séquence et la prise. Mais le tournage, c’est aussi de la fatigue : il fallait rester longtemps debout et recommencer les prises. Ce que j’en garde surtout, c’est le fait d’avoir été au bout de l’aventure tous ensemble ! » raconte la jeune Noémie Maung. Un sentiment partagé par sa camarade Rawane Deddouche : « Ce qui a été le plus difficile pendant le tournage, c’est quand on a annoncé : fin de tournage ! C’était bien d’être tous ensemble, j’ai hâte de voir notre film. » 

Ce que retient Abel Sendjakeddine ? Sa découverte du métier d’acteur : « J’ai aimé être devant la caméra, il fallait de la concentration. Mais le plus difficile pour moi était de recommencer les plans. » 

J’ai beaucoup aimé être scripte parce qu’il faut tout observer

Autre découverte des élèves : le métier de scripte, qui veille à la cohérence lors du tournage. En effet, les scènes étant tournées dans l’ordre du plan de travail - établi par le premier assistant réalisateur -, selon différentes contraintes, le film se tourne bien souvent dans le désordre d’un point de vue chronologique. Le scripte chronomètre alors chaque plan, note tous les détails… Rien ne doit lui échapper pour permettre la continuité du film et une certaine harmonie entre les scènes. « J’ai beaucoup aimé être scripte parce qu’il faut tout observer. Au début de l’année, nous avons tourné la chorégraphie du refrain, c’était génial ! Quelques jours plus tard, nous avons enregistré nos voix avec du matériel professionnel. » explique Chakir Benkaddour. « Oui, quand on a chanté tous ensemble le refrain, c’était très émouvant »  acquiesce Shaneyliah Lobo Cabral.

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« Ce que j’ai trouvé beau sur le tournage, c’est que personne ne faisait semblant », révèle Titouan Dumesnil, ingénieur du son sur la comédie musicale. « Chacun a senti qu’il contribuait pour de vrai à l’élaboration d’un vrai film. Les enfants jouent, perchent, pointent, cadrent, ils déplacent du matériel, annoncent, clappent, déclenchent l’enregistrement. Nous avons tous mené un projet commun jusqu’au bout et ça a donné une belle confiance à tout le monde. » 

J’ai trouvé ma vocation : ingénieure son !
Tournage du court métrage Danse ou Ballon Gaëlle Barouillet

En effet, certains élèves semblent même avoir trouvé leur voie au cours du tournage : « Si le tournage nous a permis de connaître la solidarité filles-garçons, grâce à Titouan et Anna, j’ai trouvé ma vocation : ingénieure du son ! » annonce Dior Carvalho. Une ambition d’autant plus réjouissante lorsque l’on sait que les métiers du son (perchman, mixeur son…) peinent encore à se féminiser.

Cette ambition, la jeune Naila Youdarene semble la partager, expliquant à quel point elle a aimé « entendre avec le casque et appuyer sur les boutons en disant : ça tourne au son ! » « Travailler comme ingénieur son, c’est incroyable, on peut presque tout entendre ! » ajoute Yassine Mohammed Mmadi. « Mais ma journée préférée c’est quand on est allés sur le parvis de la BnF (Bibliothèque nationale de France). J’aime bien tourner à l’extérieur, c’est un endroit très beau. C’est à Paris et c’est une ville que j’aime. »  

Le court métrage, c’est une grande chose car rares sont les enfants qui font du cinéma !

Un lieu de tournage qui a fait l’unanimité : « J’ai deux souvenirs qui seront pour toujours dans mes pensées. Le premier, quand j’ai tenu la perche, parce que je me sens plus à l’aise que quand je suis devant la caméra. Et le deuxième, la journée de tournage à la BnF parce que j’ai eu l’impression que nous étions plus soudés que jamais. Pour moi, le court métrage c’est une grande chose car rares sont les enfants qui font du cinéma ! Merci de nous avoir permis de faire un film ! » s’exclame Djeneba Diaby.

Les mots de conclusion sont pour la réalisatrice Anna Marmiesse, qui revient à son tour sur cette semaine de tournage particulière : « Suivre pendant plus d'un an une classe et créer un film avec eux a été une expérience extrêmement enrichissante. Les élèves m'ont bluffée par leur enthousiasme, leur spontanéité, leur créativité et leur sérieux. Je suis ravie d'avoir fait découvrir le monde du cinéma et ses métiers à des enfants qui ne les connaissaient pas du tout. Certains m'ont dit qu'ils y pensaient désormais pour leur avenir professionnel ! J'ai aussi eu un soutien considérable de Gaëlle Barouillet, l'institutrice, et du directeur de l'école Daniel Dubois, qui ont porté le projet et permis de le mener à bien, même lorsque les contraintes sanitaires faisaient craindre le pire. » 

Tournage du court métrage Danse ou Ballon Gaëlle Barouillet