Agnès Varda, une filmographie libre et féministe au cinéma Les 3 Luxembourg

Agnès Varda, une filmographie libre et féministe au cinéma Les 3 Luxembourg

21 juillet 2022
Cinéma
Corinne Marchand dans « Cléo de 5 à 7 » d'Agnès Varda.
Corinne Marchand dans « Cléo de 5 à 7 » d'Agnès Varda. Ciné-Tamaris

Du 20 juillet au 16 août 2022, la réalisatrice de Cléo de 5 à 7 (1962) est à l'honneur dans les salles du cinéma parisien Les 3 Luxembourg (VIe arrondissement) avec une vaste sélection de courts et longs métrages.


Trois ans après sa disparition à l'âge de 90 ans, Agnès Varda n'en demeure pas moins omniprésente. La réalisatrice contemporaine de la Nouvelle Vague, figure de proue d'un cinéma résolument féministe, fait l'objet d'une grande rétrospective au cinéma Les 3 Luxembourg. Du 20 juillet au 16 août, le cinéma indépendant parisien diffuse une trentaine de courts et longs métrages qui composent une filmographie aussi prolifique que militante. La rétrospective s'est ouverte le 20 juillet avec la projection de son documentaire Les Glaneurs et la Glaneuse (2000), dans lequel elle donne la parole à ceux qui « grappillent » dans les vergers et les poubelles pour survivre. 

Cette séance était suivie de la diffusion de son deuxième long métrage, Cléo de 5 à 7. Un bijou cinématographique en temps réel qui capture l'errance dans les rues de la capitale d'une jeune femme (impériale Corinne Marchand), rongée par la crainte d'avoir développé un cancer. Les séances du jeudi 21 juillet seront l'occasion de découvrir Daguerréotypes (1975), un documentaire qui sonde la vie de quartier d'un petit bout de la rue Daguerre (XIVe arrondissement) et poursuit la cartographie d'un Paris éminemment intime. La projection du soir sera, quant à elle, consacrée à L'Une chante, l'autre pas (1977), chronique tantôt déchirante, tantôt légère des combats féministes, portée par Thérèse Liotard et Valérie Mairesse.  


Parmi les documentaires proposés, on relève la présence de ses films sur le cinéma chantant de son conjoint Jacques Demy, Les demoiselles ont eu 25 ans (1993) et L'Univers de Jacques Demy (1995), ainsi que des courts métrages sur des sujets politiques comme Salut les Cubains (1963) et Black Panthers (1968). Du côté de la fiction, les cinéphiles pourront se délecter de son Kung Fu Master (1988), récit d'une romance atypique entre un collégien (Mathieu Demy) et une mère célibataire (Jane Birkin), ou encore de Sans toit ni loi, drame lauréat du Lion d'or en 1985 dans lequel Sandrine Bonnaire campe une courageuse vagabonde évoluant au gré des rencontres et de conditions de vie ardues.

Les longs métrages

Cléo de 5 à 7 (1962)
Daguerréotypes (1975)
Sans toit ni loi (1985)
Le Bonheur (1965)
L'Une chante, l'autre pas (1977)
Documenteur (1981)
Jane B. par Agnès V. (1988)
Kung-Fu Master (1988)
Jacquot de Nantes (1991)
Les Cents et une nuits de Simon Cinéma (1995)
Murs murs (1981)
Les demoiselles ont eu 25 ans (1993)
L'Univers de Jacques Demy (1995)
Les Glaneurs et la glaneuse (2000)
Les Plages d'Agnès (2008)
Visages Villages (2017)

Les courts métrages

Les Fiancés du pont McDonald (1961)
L'Opéra-Mouffe (1958)
7 P., Cuis., S. de B., … à saisir (1984)
Réponses de femmes (1975)
Oncle Yanko (1967)
Black Panthers (1968)
Salut les Cubains (1963)
Du coté de la côte (1958)
Elsa la rose (1966)