C'est avec une très grande tristesse que j'ai appris la disparition de Gérard Brach, l'un des plus talentueux scénaristes français.
Nous pourrons découvrir dans quelques mois son ultime histoire pour le cinéma, Sa Majesté Minor réalisé par Jean-Jacques Annaud dont il était, pour la cinquième fois, un co-équipier fidèle depuis " La guerre du feu " en 1981.
Pour ce film, il avait réussi, au-delà de la narration cinématographique, à faire partager, à chacun d'entre nous, la conscience et l'intelligence d'hommes et de femmes du fond des temps, en leur créant un langage original, unique et cependant universel car il restituait les émotions les plus profondes de l'être humain.
Gérard Brach savait tisser des histoires particulières, donner chair à des personnages incroyables, mais, surtout, soutenir l'audace des plus grands cinéastes – Jean-Jacques Annaud, Roman Polanski, Bertrand Blier, Claude Berri, Philippe de Broca ou encore Marco Ferreri - et leur permettre ainsi de construire leur univers.
Aujourd'hui, je tiens à rendre hommage à un homme dont l'immense talent a contribué à l'existence d'œuvres de cinéma qui appartiennent à la mémoire collective, et qui s'inscrivent dans l'histoire du 7e art. Je tiens à présenter à sa famille et à ses proches, mes plus sincères condoléances.
Véronique Cayla
