J'ai appris avec beaucoup d'émotion la disparition de Christian Bourgois.
Je tiens à rendre hommage à la mémoire de ce grand homme de lettres et brillant découvreur de talents, « passeur » de livres comme il aimait à se définir. Immenses qualités, dont son irrésistible curiosité et son instinct artistique hors du commun, qu'il a su également mettre au service de la création cinématographique.
Président charismatique de la Commission d'Avance sur recettes du CNC à deux reprises, de 1985 à 1986, et entre 1997 et 2000, Christian Bourgois a su incarner avec élégance et singularité l'objectif de ce dispositif d'aide sélective à la production de films : renouveler la création en encourageant notamment la diversité d'un cinéma indépendant et audacieux. Très attaché au rôle actif des pouvoirs publics dans le soutien à la culture, il avait également présidé la Commission d'aide sélective à la distribution du Centre en 1997 et 1998.
Avec Christian Bourgois, disparaît un visionnaire, toujours curieux et épris de liberté, dont je connaissais aussi l'humanité et la profonde générosité. J'adresse à sa famille, notamment à son frère Olivier, sa sœur Emmanuelle, son épouse Dominique, ainsi qu'à ses proches et ses amis, mes condoléances les plus sincères.
Véronique Cayla.
