Je viens d’apprendre avec beaucoup de tristesse la disparition de Christian Fechner.
Producteur de cinéma virtuose et visionnaire, Christian Fechner a su débusquer, d’innombrables succès populaires, de « Papy fait de la résistance » à « La soupe aux choux » ou plus récemment « Chouchou » et « Les bronzés 3 » ; il aimait aussi défendre des œuvres plus classiques ou plus intimistes comme « Camille Claudel » et « Les Amants du Pont-Neuf ».
Je veux saluer ce «découvreur» prodigieux qui, déclarant être guidé par sa seule sincérité et refusant les recettes toute faites avait compris, mieux que quiconque, la part de mystère du cinéma. Comme un écho au 7ème art, Christian Fechner qui disait vouloir «faire des films plus jolis que la vie » était fasciné par l’illusion et la magie jusqu’à se glisser lui-même, et avec talent, dans les habits de prestidigitateur comme pour conjurer les démons de la réalité.
Je veux aujourd’hui rendre hommage à sa personnalité iconoclaste et attachante, à ce « magicien » du cinéma, grand passionné de l'oeuvre et de l'univers de Méliès dans lesquels il trouvait, sans doute, de belles évasions, des mirages poétiques l’emportant loin de la réalité.
Je transmets, à sa famille et à l’ensemble de ses proches, mes plus sincères condoléances.
Véronique Cayla
