C'est avec une très grande tristesse que j'ai appris la disparition soudaine, cette nuit, de Francis Girod.
Scénariste, réalisateur, producteur, il s'est attaché dans ses films à porter sous la lumière les facettes cachées et sombres, les failles et les souffrances de ses personnages, et analyser avec une acuité critique la société dans laquelle nous vivons.
Francis Girod a su construire une oeuvre humaniste mais sans concession qui révèle la complexité humaine et la difficulté d'évoluer dans un environnement imparfait et souvent injuste.
Au-delà de son oeuvre au cinéma et à la télévision, il a aussi mis sa merveilleuse capacité d'analyse et sa grande curiosité des sujets d'actualité au service de missions d'intérêt général, à la Présidence de la SACD et de la SRF, au Conseil d'administration de la Cinémathèque française ou encore au CNC à l'avance sur recettes.
Aujourd'hui je rends hommage à un cinéaste de grand talent, un passionné de la presse et de l'actualité, à la mémoire phénoménale. Je garderai aussi le souvenir de son humour salvateur et irrésistible, qui va désormais manquer cruellement à Anne Andreu, sa famille et ses proches, auxquels je présente mes plus sincères condoléances.
Véronique Cayla
