Je viens d'apprendre avec émotion le décès de Michelangelo Antonioni.
L'un des regards cinématographiques les plus aigus, les plus pénétrants, les plus esthétiques de notre époque sur l'aliénation et l'incommunicabilité, sur le mal de vivre et sur l'amour impossible s'est définitivement éteint avec la disparition de Michelangelo Antonioni.
Après plusieurs années de journalisme, il a choisi la puissance de l'image pour exprimer dans un style introspectif la difficulté des rapports humains, la fragilité des sentiments et la douleur que peut engendrer et subir l'individu.
Deux Lions d'or à la Biennale de Venise, une Palme d'or et un Prix spécial du jury au Festival de Cannes, un Oscar à Hollywood, ses récompenses sont la consécration internationale d'un grand créateur qui a incarné avec charisme le cinéma italien.
Aujourd'hui, c'est avec regret que je salue la mémoire de ce peintre virtuose du cinéma européen et je transmets à sa famille, ses proches, ses amis, mes plus sincères condoléances.
Véronique Cayla
