Avec Miklós Jancsó, c’est une des voix les plus marquantes du cinéma hongrois qui s’éteint. Auteur d’œuvres inoubliables comme Rouges et Blancs et Psaume rouge, qui a reçu le Prix de la mise en scène au Festival de Cannes en 1972, Miklós Jancsó a défendu toute sa vie un cinéma engagé et sans concessions, tout entier construit au regard de l’histoire de son pays, la Hongrie. Ses films ont symbolisé, dans les années 1960 et 1970, la résistance à la dictature, la lutte contre toutes les oppressions, l’amour inconditionnel de la liberté.
Fin observateur des conflits humains, Miklós Jancsó a imprimé son sens de l’image et de la théâtralité dans ses films, marqué par son goût du plan séquence. Après la reconnaissance internationale dans les années 1960 et 1970, puis une période de moindre renommée, il a été honoré à sa juste place par la Mostra de Venise en 1990, avec un Lion d’or pour l’ensemble de sa carrière.
Hommage du CNC à Miklós Jancsó
31 janvier 2014
