Le CNC propose "58-68 retour sur une génération, vers un nouveau cinéma français", programmation qui restitue la diversité et le dynamisme de la création cinématographique en ces années de renouveau, d’innovations et d’expérimentations.
Autant de films oubliés, de la Belle Vie de Robert Enrico (1964), à On n’enterre pas le dimanche de Michel Drach (1959) en passant par La Dérive de Paula Delsol (1964) qui sont à voir pour revivre cette décennie capitale.
Les films de la programmation seront à retrouver dans l’ouvrage édité par le CNC, à paraître le 18 décembre 2013. Cet ouvrage replace cette production exceptionnelle à la fois dans son contexte économique (nouvelles structures de production, aides spécifiques du CNC) et culturel (permanence du goût pour l’adaptation littéraire) et met en exergue le rôle joué, pour la première fois en France, par les revues de cinéma qui accompagnèrent certains réalisateurs dans leur entreprise de renouveau du cinéma français.
visuel : Les Coeurs verts de Edouard Luntz, 1966 © Les Films Marceau Concordia / René Chateau / Succession Edouard Luntz
extraits vidéo
La Belle Vie de Robert Enrico (1964)
Libéré du service militaire après vingt-sept mois en Algérie, Frédéric rentre à Paris. Il a hâte d’oublier ce qu’il a vécu, de reprendre son métier de photographe et de se marier - "la belle vie". Mais le travail manque, la vie conjugale lui pèse, et Frédéric s’aigrit. Du jour au lendemain, il décroche enfin de gros contrats et trouve un bel appartement. C’est pour de bon la belle vie mais, le lendemain de sa fête de crémaillère, des gendarmes sonnent à la porte : Frédéric est rappelé sous les drapeaux.
On n’enterre pas le dimanche de Michel Drach (1959)
Philippe, qui est métis, rencontre au musée Grévin Margaretha, une jeune Suédoise qui passe la nuit avec lui. Engagée au pair par les Courtalès, un couple d’éditeurs, Margaretha aide à la parution du roman autobiographique de Philippe, «On n’enterre pas le dimanche». Mme Courtalès fait naître dans l’esprit du jeune homme le soupçon d'une aventure entre Margaretha et son propre mari. Ayant attiré Philippe chez elle, elle le fait boire et le séduit. Quelques jours plus tard, l’éditeur tente de le tuer, mais Philippe se défend et finalement, c’est M. Courtalès qui meurt. Le jeune écrivain s'enfuit mais huit mois plus tard, la vérité le rattrape.
La Dérive de Paula Delsol (1964)
Insouciante et instable, Jacqueline a quitté sa famille pour suivre Pierre, un guitariste vagabond. Mais celui-ci la quitte sans prévenir et se retrouvant seule, Jacqueline ne voit d’autre issue que de revenir chez sa mère, à Palavas-les-Flots. Elle refuse les avances de Maurice, un homme marié auquel elle préfère Régis, son neveu qui roule en décapotable et habite un château. Mais l’idylle est de courte durée et finalement, la jeune femme accepte de se faire entretenir par Maurice. Puis un jour, elle fait la connaissance sur la plage d’un jeune artiste pour lequel elle quitte tout, sans savoir de quoi sera fait le lendemain.