Guillaume Brac et les jeunes talents du cinéma à l'honneur au Quimper Images et Films Festival

Après plusieurs reports dus à la pandémie, le Quimper Images et Films Festival célèbre enfin sa première édition. Organisé du 2 au 6 mars, l'événement breton fera la part belle à la jeunesse, avec sa compétition Jeunes Talents, mettant en avant des graines de cinéastes. « Une compétition de films portant un regard sur la jeunesse… récompensée par un jury composé uniquement de jeunes », se flatte le festival, puisque c’est à six lycéennes des lycées de Cornouaille et Sainte-Thérèse de Quimper que reviendra l’honneur de décerner le prix du QIFF.

Six premiers longs métrages - dont quatre français - y concourront, à l'instar du drame adolescent L'Été l'éternité d'Émilie Aussel et Entre les vagues d’Anaïs Volpé, film sur deux amies inséparables à la conquête du monde. Également en compétition, Le Monde après nous de Louda Ben Salah-Cazanas sur un jeune écrivain fauché, et déjà présenté au Festival Premiers Plans d’Angers et Aya de Simon Coulibaly Gillard, coproduction franco-belge évoluant entre le documentaire et la fiction, sur les pas d’une jeune ivoirienne refusant de quitter son île malgré la menace des eaux. Déjà révélé lors de la 71e Berlinale, la comédie Ninjababy de la Norvégienne Yngvild Sve Flikke sera aussi de la partie, tout comme Murina de la cinéaste croate Antoneta Alamat Kusijanovic.

Au-delà de cette sélection pleine de vitalité, le QIFF proposera un éventail de films documentaires qui questionnent l'Histoire à leur façon. On y retrouvera la fresque sociale Retour à Reims (Fragments) de Jean-Gabriel Périot, le film d'animation de Jonas Poher Rasmussen triplement nommé aux Oscars, Flee, Toute une nuit sans savoir de la réalisatrice indienne Payal Kapadia, ou encore La Nature d’Artavazd Pelechian et le documentaire composé entièrement d’archives inédites de la Cinémathèque de Bretagne, Mission E-TY de Marie Hélia.

Le festival finistérien n’oubliera pas non plus les formats courts, en laissant « carte blanche » au Festival européen du film court de Brest pour présenter quatre courts métrages mettant les femmes en avant et en remettant un QIFF du clip au meilleur vidéoclip breton de 2021.

Le QIFF s’ouvrira avec la diffusion des Passagers de la nuit de Mikhaël Hers, dans lequel Charlotte Gainsbourg interprète une femme élevant seule ses deux adolescents dans le Paris des années 80. Les spectateurs pourront aussi faire un détour dans les futurs dystopiques, rêvés tour à tour par Fritz Lang (Métropolis, 1927), Richard Fleischer (Soleil vert, 1973) et Ridley Scott (Blade Runner, 1982). Après avoir fait un tour dans les « villes monstres » et leurs rues sans-âme, les festivaliers auront la chance de rencontrer les cinéastes Guillaume Brac (Tonnerre, Un monde sans femmes...) et Cristèle Alves Meira (Tchau Tchau, Campo de viboras...), lors d'une conversation animée par le critique Nicolas Thévenin. Deux metteurs en scène et cinéphiles revendiqués dont l'œuvre sera projetée tout au long du festival.