Le cinéaste ukrainien Sergei Loznitsa récompensé au festival Cinéma du Réel

Le cinéaste ukrainien Sergei Loznitsa récompensé au festival Cinéma du Réel

21 mars 2022
Cinéma
« Mr. Landsbergis » du réalisateur ukrainien Sergei Loznitsa.
« Mr. Landsbergis » du réalisateur ukrainien Sergei Loznitsa. Cinéma du Réel/Atoms & Void
Le réalisateur de Donbass (2018) s'est vu attribuer le Prix International de la SCAM pour son documentaire sur une figure de l'indépendance lituanienne, Mr. Landsbergis. Le Grand Prix Cinéma du réel est revenu à Dry Ground Burning du tandem Joana Pimenta et Adirley Queirós Andrade.

La 44e édition du festival Cinéma du Réel a dévoilé son palmarès dans la soirée du samedi 19 mars, marqué par la consécration du film portugo-brésilien Dry Ground Burning (Mato Seco Em Chamas) de Joana Pimenta et Adirley Queirós Andrade. Ce long métrage hybride sur les laissés-pour-compte de la périphérie de Brasilia, entre documentaire et western, a remporté le Grand Prix de l'événement lors de la cérémonie de clôture au Centre Pompidou. Une soirée également marquée par la distinction de Sergei Loznitsa, lauréat du Prix International de la SCAM pour Mr. Landsbergis. Après avoir exploré les exactions nazies en Ukraine dans Babi Yar. Context, le cinéaste s'est penché sur une figure incontournable de l'indépendance lituanienne, le professeur de musique et combattant de l'ombre, Vytautas Landsbergis. La mention spéciale du jury long métrage est revenue au film sur les nouvelles voix de la jeunesse en République centrafricaine, Nous, étudiants ! de Rafiki Fariala. On notera également la récompense du court métrage documentaire d’Erik Bullot sur le désir de communication entre les humains et les oiseaux, Langue des oiseaux (Prix du jury du patrimoine culturel immatériel), ainsi que celle du film d'Audrey Ginestet sur le procès de « l’affaire Tarnac », Relaxe (Prix Loridan-Ivens/CNAP), ou encore de Río Rojo de Guillermo Quintero, sur une zone de l’Amazonie menacée de disparition.

 

Le jury court métrage a quant à lui décerné son Grand Prix à l'effort collectif Urban Solutions de Arne Hector, Luciana Mazeto, Minze Tummescheit et Vinícius Lopes. Un portrait du Brésil colonial à travers les yeux d'un agent de sécurité honoré aux côtés de Domy+Ailucha: Ket Stuff! d'Ico Costa (Prix Tënk). Cette 44e édition du festival Cinéma du Réel marquait aussi le deuxième anniversaire du Prix Route One/Doc, un appel à projets doté par le CNC à destination des jeunes diplômés en écriture d’un premier court métrage documentaire professionnel. Une récompense partagée entre À nos fantômes de Juliette Piccolot et Les Traces de nos luttes de Juliette Bourgoin. Le CNC participait enfin au financement du Prix du public Première fenêtre, décerné grâce aux votes des internautes lors de la diffusion des films sur Mediapart. Les suffrages du public se sont portés vers Début d'hiver de Louis Barthélémy Rousseau, court métrage sur les aventures nocturnes de deux tagueurs militants dans un Paris chaotique. Ces deux récompenses se présentent sous la forme d’un contrat avec l’auteur du projet à hauteur de 2 000 € équivalent à un pré-achat de droits pour le catalogue CNC-Images de la culture.