« Onoda » d'Arthur Harari remporte le prix Louis-Delluc

« Onoda » d'Arthur Harari remporte le prix Louis-Delluc

12 janvier 2022
Cinéma
Onoda - 10 000 dans la jungle, d'Arthur Harari
"Onoda - 10 000 dans la jungle", d'Arthur Harari Bathysphere
Ce mercredi 12 janvier 2022, le prix Louis-Delluc récompensant le meilleur film français a été remis à Onoda d’Arthur Harari.

La victoire n’était pourtant pas donnée d’avance, tant la liste des nommés représentait la diversité et la qualité de la production cinématographique française de cette année 2021 : Annette, de Leos Carax, Tromperie, d’Arnaud Desplechin, Illusions perdues de Xavier Giannoli, France, de Bruno Dumont, Aline, de Valérie Lemercier, Guermantes, de Christophe Honoré, Serre moi fort, de Mathieu Amalric, Une histoire d’amour et de désir, de Leyla Bouzid et L’Événement, d’Audrey Diwan, Lion d’or à la Mostra de Venise.

C’est finalement Onoda - 10 000 nuits dans la jungle qu’a choisi le jury composé de critiques de cinéma. Le long métrage d’Arthur Harari met en scène l’histoire vraie du lieutenant Hirô Onoda qui, refusant de croire à la réédition du Japon à la fin de la Seconde Guerre mondiale continua à occuper son poste pendant près de trente ans.

Ce film magistral, présenté en ouverture d’Un certain regard au Festival de Cannes 2021 et acclamé par la critique, est sorti en juillet 2021, période où le public n’était encore que timidement de retour dans les salles de cinéma. Le jury exprime le vœu dans leur communiqué qu’en soit organisé une « ressortie » afin de toucher un public plus large.

Le jury a attribué le prix du meilleur premier film à Vers la bataille d’Aurélien Vernhes-Lermusiaux, qu'il a félicité pour « ses qualités plastiques servant un scénario audacieux et original ». Entre western et film historique, ce long métrage suit Louis, photographe qui réussit en 1860 à convaincre un général de l’armée française de l’envoyer au Mexique pour prendre des clichés de la guerre coloniale qui y fait rage.

Là encore, le jury avait l’embarras du choix pour ce prix avec des films comme Gagarine de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh, le documentaire Il n’y aura plus de nuit d’Eléonore Weber, Les Amours d’Anaïs de Charline Bourgeois-Tacquet, La Troisième Guerre de Giovanni Aloi, Si le vent tombe de Nora Martirosyan, et La Nuée de Just Philippot.