La Cinémathèque française célèbre les folles expérimentations d'Alain Resnais

La Cinémathèque française célèbre les folles expérimentations d'Alain Resnais

26 octobre 2021
Cinéma
Delphine Seyrig dans "L'Année dernière à Marienbad" d'Alain Resnais. Tamasa
Du 3 au 29 novembre, la Cinémathèque consacre une rétrospective au cinéaste et à son œuvre novatrice, de L'Année dernière à Marienbad à Mon Oncle d’Amérique.

Avec Hiroshima mon Amour et L'Année dernière à Marienbad, ses deux premiers longs métrages de fiction, Alain Resnais réinventait déjà le langage cinématographique. La Cinémathèque française rend hommage à cette folle inventivité dans le cadre d'une rétrospective organisée du 3 au 29 novembre prochains. Baptisée « Alain Resnais, l'ère des possibles », cette célébration d’un cinéma, tantôt cérébral, tantôt populaire, s'ouvrira avec la projection du film choral On connait la chanson. Ecrite par le duo Jaoui/Bacri - tout comme Smoking/No Smoking quatre ans plus tôt -, cette comédie musicale met en scène les amours et les déchirements de six personnages dans la jungle parisienne. Une ode au théâtre et à la chanson française, qui se pose comme une porte d'entrée parfaite à la filmographie prolifique d'Alain Resnais. Autre chef-d’œuvre du cinéaste, Mon Oncle d'Amérique sera projeté le 6 novembre au cours d'une séance spéciale, présentée par l'actrice Nicole Garcia. 

L'autre point culminant de cette rétrospective rassemblera trois des comédiens fétiches du réalisateur  - Sabine Azéma, Pierre Arditi et André Dussollier - dans un dialogue cinéphile. Cette conversation animée par Frédéric Bonnaud fera suite à la diffusion du douzième long métrage d'Alain Resnais, Mélo. Dans cette adaptation de la pièce éponyme d'Henri Bernstein, Resnais rend une nouvelle fois hommage aux artifices théâtraux, tout en proposant une réflexion sur  l'infidélité et le regret amoureux. Les longs métrages du réalisateur des Herbes Folles seront diffusés aux côtés de plusieurs de ses courts et moyens-métrages documentaires (Guernica, Nuit et Brouillard...), de ses visites d'ateliers d'artistes documentées (Domela, Félix Labisse...) et de ses films collectifs (L'An 01, Loin du Vietnam).