Trois scénarios de Michel Audiard adaptés de George Simenon réunis dans un livre

Trois scénarios de Michel Audiard adaptés de George Simenon réunis dans un livre

04 décembre 2020
Cinéma
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Le Sang à la tête de Gilles Grangier
"Le Sang à la tête" de Gilles Grangier Les Films Fernand Rivers - DR
Sorti en novembre, ce livre rassemble les scénarios des films Le Sang à la tête, Maigret tend un piège et Le Président, sortis respectivement en 1956, 1958 et 1961.

Couverture du livre Michel Audiard/Georges Simenon - Le Sang à la tête, Maigret tend un piège, Le Président Editions Actes Sud/Institut Lumière/DR

En cette année 2020 qui marque les 100 ans de la naissance de Michel Audiard, l’Institut Lumière et la maison d’édition Actes Sud ont choisi de mettre en lumière le cinéaste, dialoguiste et scénariste à travers le prisme de son travail d’adaptation de Georges Simenon en publiant l’ouvrage Michel Audiard / Georges Simenon - Le Sang à la tête, Maigret tend un piège et Le Président. « Entre 1956 et 1961, il a collaboré à pas moins de six films tirés de l’œuvre de l’écrivain belge, le père de Maigret, auquel il vouait une grande admiration, le tenant pour “le plus grand romancier vivant” », écrit ainsi Actes Sud en évoquant celui qui est considéré comme « l’auteur ayant le plus adapté Simenon ».

Trois scénarios sont regroupés dans ce livre préfacé par Jacques Audiard et postfacé par Bertrand Tavernier : Le Sang à la tête de Gilles Grangier, Maigret tend un piège de Jean Delannoy et Le Président d’Henri Verneuil. Autant de films pour lesquels Michel Audiard était dialoguiste et coscénariste. Autre élément notable, tous trois étaient portés par Jean Gabin, « à l’époque où il était devenu l’interprète siméonien par excellence ».

Publiés pour la première fois, ces trois scénarios sont présentés et édités par Benoît Denis, le directeur du Centre d’études Georges Simenon de l’Université de Liège. Ils sont tous « munis d’un appareil critique » et viennent accompagnés d’une présentation décryptant « le cheminement du projet, depuis le choix du roman jusqu’au film achevé ». L’occasion donc de découvrir comment Michel Audiard a adapté son style à Simenon ainsi qu’à la « réalité du tournage et de la production ».