Howard Hawks, un géant de l’âge d’or hollywoodien à la Cinémathèque française

Howard Hawks, un géant de l’âge d’or hollywoodien à la Cinémathèque française

28 février 2022
Cinéma
Lauren Bacall dans Le port de l'Angoisse (c) Warner Bros
Lauren Bacall dans "Le Port de l'Angoisse" Warner Bros

Du 2 au 28 mars 2002, la Cinémathèque française rend hommage à ce grand cinéaste touche-à-tout qui a semé des classiques mémorables dans tous les genres, du western au film noir en passant par la « screwball comedy » et la science-fiction.


Western (Rio Bravo, 1959), film noir (Le Grand Sommeil, 1946), de gangsters (Scarface, 1932), comédie (La Dame du vendredi, 1940), film musical (Les hommes préfèrent les blondes, 1953) ou de science-fiction (La Chose d'un autre monde, 1951) … Il ne semble pas y avoir un genre du cinéma classique américain où Howard Hawks n’ait pas, au moins, réalisé un chef-d’œuvre. Ce dernier ne faisait pourtant pas de grandes différences entre des films de genres et tonalités opposées, déclarant, en 1956, aux Cahiers du cinéma, revue l’ayant défendu dès leur création, qu’entre une comédie et un drame : « la seule différence est une question de point de vue ».

Ayant débuté comme accessoiriste, puis assistant-réalisateur sur les plateaux hollywoodiens, il cherche à maîtriser tous les codes de la fabrication des films, avant de réaliser son premier film, L’Ombre qui descend, à 30 ans, en 1926. À une époque où le contrôle des studios sur les films était encore à son paroxysme, Howard Hawks ne laissait jamais les rênes aux producteurs, assurant les rôles de producteur associé, de coscénariste et supervisant le montage de tous ses films.

 

Au-delà de son sens du rythme et du cadrage, Howard Hawks avait un flair pour choisir les bons comédiens et créer des duos inoubliables : Katharine Hepburn et Cary Grant dans L'Impossible Monsieur Bébé (1938), Marilyn Monroe et Jane Russell dans Les Hommes préfèrent les blondes, ou encore le couple mythique d’Humphrey Bogart et Lauren Bacall, qu’il a fait se rencontrer sur le tournage du Port de l’Angoisse (1944) et réunit dans Le Grand Sommeil, et qui resteront ensemble jusqu’à la mort du premier, en 1957.

Howard Hawks était aussi un cinéaste de haute voltige, tant l’aviation est un des motifs récurrents de son œuvre. De son premier film parlant (et aussi premier film d’aviation, de l’histoire du cinéma avec des dialogues) Les Rois de l’air, en 1928, à Air Force, en 1943, film sur des pilotes américains durant la Seconde Guerre mondiale, en passant par Seuls les anges ont des ailes, sélectionné à « l’avant-première » édition du Festival de Cannes en 1939, annulée juste avant sa tenue, par l’entrée en guerre de la France.

Que ce soient dans les airs ou sur la terre ferme, la Cinémathèque française vous invite tout le mois de mars à une traversée épique et pleine de rebondissements à travers la filmographie à la fois éclectique et cohérente du cinéaste tout-terrain, Howard Hawks.