Joël Akafou et Amin Sidi-Boumédiène primés au festival Entrevues Belfort

Joël Akafou et Amin Sidi-Boumédiène primés au festival Entrevues Belfort

24 novembre 2020
Cinéma
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Abou Leila d'Amin Sidi-Boumédiène
"Abou Leila" d'Amin Sidi-Boumédiène In Vivo Films - Thala Films - UFO Distribution
Malgré l’annulation du festival, les organisateurs ont décidé de maintenir la compétition internationale.

Quatre prix ont été décernés par le jury international. C’est à Traverser (France, Burkina Faso, Belgique) qu’a été décerné le Grand Prix Janine Bazin pour « la justesse de son propos, la maîtrise de sa construction narrative, la distance toujours exacte maintenue vis-à-vis de son sujet et sa profonde humanité ».

Réalisé par Joël Akafou, qui a dédié cette récompense « aux âmes qui pleurent dans la Méditerranée », ce documentaire suit Junior, surnommé Bourgeois, un jeune Ivoirien qui a traversé la Méditerranée pour trouver un avenir meilleur. Installé temporairement en Italie dans un camp de réfugiés, il ne rêve que d’une chose : rejoindre la France à tout prix. Dans ce film, Joël Akafou retrouve l’un des protagonistes d’un de ses précédents documentaires, Vivre riche (2017), qui mettait en lumière la jeunesse ivoirienne tentant de survivre à Abidjan.

Le Prix d’aide à la distribution Ciné + est revenu à Eyimofe d’Arie et Chuko Esiri, un long métrage qui plonge au cœur de Lagos et met en scène Mofe, qui tente d’avoir un visa pour l’Espagne, ainsi que Rosa qui souhaiterait se rendre en Italie. Le court métrage argentin Playback. Ensayo de una despedida d’Agustina Comedi a reçu le Grand Prix André S. Labarthe pour un court ou moyen métrage. Ce film donne la parole à La Delphi, l’unique survivante d’un groupe de femmes transgenres et de drag queens.

C.W.Winter et Anders Edström ont été distingués de leur côté par le Prix One+One pour Les Travaux et les jours (de Tayoko Shiojiri dans le bassin de Shiotani) dans lequel ils suivent le quotidien d’une agricultrice installée dans les montagnes de Kyoto.

Enfin le Prix Gérard Frot-Coutaz a été attribué à Amin Sidi-Boumédiène pour Abou Leila, sur la quête, dans l’Algérie des années 1990, de deux amis d’enfance à la recherche d’un dangereux criminel dans le désert.