Carné, Duvivier, Grémillon, Renoir : quatre pontes du cinéma français honorés à l’Institut Lumière

Carné, Duvivier, Grémillon, Renoir : quatre pontes du cinéma français honorés à l’Institut Lumière

Jean Gabin et Arletty dans « Le Jour se lève » de Marcel Carné.
Jean Gabin et Arletty dans « Le Jour se lève » de Marcel Carné. Studiocanal France
Du 24 mars au 31 mai 2022, l'institution lyonnaise accorde une rétrospective aux cinéastes de ce splendide quatuor, à travers leurs œuvres sorties durant les années 1930. 

Quatre noms (Carné, Duvivier, Grémillon, Renoir), quatre cinéastes emblématiques du cinéma de l'entre-deux-guerres. L'institut Lumière rend hommage à l'incroyable vitalité de ces cinéastes pendant les années 30 dans une immense rétrospective, du 24 mars au 31 mai prochain. Cette célébration avait déjà commencé mardi 22 mars lors d'une grande soirée autour de Louis Ferdinand Céline et son rapport à La Grande Illusion (1937) de Jean Renoir. La rétrospective s'ouvrira officiellement avec la présentation du film La Belle Équipe (1936) de Julien Duvivier par la directrice de la programmation du Festival Lumière, Maelle Arnaud. Cette tragédie sociale conte la victoire de cinq ouvriers au chômage à la loterie nationale et leur acharnement pour ouvrir leur propre guinguette, malgré les coups du sort. Un film porté par Jean Gabin, tout comme Pépé le Moko (1937), l'histoire d'un caïd planqué dans la Casbah d'Alger dont la projection est prévue le 12 avril prochain. Ce joyau central de la filmographie de Duvivier sera précédé d'une conférence sur le cinéma hexagonal des années 1930, animée par Lionel Lacour, professeur agrégé d'Histoire et réalisateur de documentaires sur le cinéma.


La cheffe de la rubrique Cinéma pour le magazine Télérama, Guillemette Odicino, se déplacera à Lyon le 26 avril pour évoquer l’œuvre des quatre réalisateurs dans le contexte des années 30, avant la projection du Jour se lève (1939) de Marcel Carné. Dans ce drame visionnaire de par son recours aux « flash-back » narratifs, Jean Gabin - encore lui - campe le rôle d'un assassin se remémorant les événements qui l’ont poussé au crime. Enfin, le responsable pédagogique de l'Institut Lumière, Fabrice Calzettoni, animera une ciné-conférence le 11 mai autour du réalisme poétique, suivi de la diffusion du Quai des brumes (1938) de Marcel Carné. Parmi la vingtaine de chefs-d’œuvre projetés, on retiendra, aussi, la performance de Michel Simon en clochard magnifique dans Boudu sauvé des eaux (1932) de Jean Renoir, la comédie loufoque de Marcel Carné et Jacques Prévert, Drôle de drame (1937) ainsi que Daïnah la métisse (1931), moyen-métrage maudit de Jean Grémillon.