Joel Coen, parrain du festival Toute la mémoire du monde

Joel Coen, parrain du festival Toute la mémoire du monde

« Fargo » sera l'un des nombreux films de Joel Coen diffusés lors du festival.
« Fargo » sera l'un des nombreux films de Joel Coen diffusés lors du festival. Ciné Sorbonne

Du 8 au 12 mars 2023, la Cinémathèque française accueille la 10e édition de ce festival consacré à la projection de classiques en version restaurée.


Le festival Toute la mémoire du monde fête son dixième anniversaire avec un parrain de prestige : le cinéaste Joel Coen. Ce rendez-vous dédié au patrimoine cinématographique restauré - organisé par la Cinémathèque française du 8 au 12 mars prochains - recevra le réalisateur américain pour une rétrospective de son œuvre et une carte blanche. Venu sans son frère Ethan pour l'occasion, le metteur en scène palmé pour Barton Fink (1991) et oscarisé pour No Country for Old Men (2008) présentera plusieurs de ses longs métrages, de Fargo (1996) à Inside Llewyn Davis (2013). Chronique des débuts de la musique folk à New York au début des années 60, ce film porté par Oscar Isaac sera suivi par une discussion entre Joel Coen et son directeur de la photographie Bruno Delbonnel. Les deux collaborateurs historiques échangeront également à l'issue de la projection de The Tragedy of Macbeth (2021), le jeudi 9 mars.  Le lendemain, Joel Coen donnera une master class à la suite de la diffusion de No Country for Old Men, une occasion de revenir sur ce western aux allures de thriller avec Javier Bardem et Tommy Lee Jones, ainsi que sur sa riche carrière cinématographique. Pour sa carte blanche, le réalisateur de Miller's Crossing introduira trois films, dont La Femme sans tête (2008) de Lucrecia Martel et le film de samouraïs Rébellion (1967) de Masaki Kobayashi.

 

D'autres cartes blanches seront accordées aux deux invités d'honneur de cette 10e édition, à savoir le chef-opérateur Bruno Delbonnel et le réalisateur japonais Kiyoshi Kurosawa. Ce dernier présentera Armored Car Robbery (1950) de Richard Fleischer et Spontaneous Cobustion (1989), un film d'horreur sur les dangers du nucléaire signé Tobe Hooper. Toute la mémoire du monde projettera aussi deux films du ponte de la terreur japonaise : le classique Cure (1997) et Le Gardien de l’enfer (1992), l'un des premiers films d'horreur de Kurosawa, inédit en France. Parmi les autres films diffusés en version restaurée, le drame adolescent À bout de course (1988) de Sidney Lumet, le western Le Passage du canyon (1946) de Jacques Tourneur, sans oublier le film d’épouvante Danse macabre (1963) d'Anthony Dawson. Boy Meets Girl (1984) de Leos Carax sera également présenté à la Cinémathèque, tout comme Mauvais sang (1986) dont la séance sera suivie par une conversation entre son réalisateur et Kiyoshi Kurosawa.