L’un des derniers membres de la « Bande du Conservatoire », qui réunissait dans les années 1950 Claude Rich, Jean Rochefort ou encore Jean-Paul Belmondo, s’est éteint. Jean-Pierre Marielle est décédé mercredi, à l’âge de 87 ans, des suites d’une longue maladie.
Découvert au théâtre, il met plusieurs années à se faire une place dans le monde du septième art. Si ses débuts sont timides, il a trouvé la voie du succès dans les années 1960 en tournant notamment dans L’Amour c’est gai, l’amour c’est triste de Jean-Daniel Pollet ou Le Diable par la queue de Philippe de Broca.
Il tourne dans les années 1970 Comment réussir quand on est con et pleurnichard de Michel Audiard, Calmos de Bertrand Blier ou encore Les Galettes de Pont-Aven de Joël Séria. Ce film, diffusé ce soir à 20h50 sur Paris Première lors d’une soirée hommage, le met en scène dans la peau d’un représentant en parapluies à Saumur qui profite de ses déplacements professionnels, loin de sa famille et de sa femme, pour multiplier les frasques amoureuses. Il décide un beau jour de changer de vie pour profiter, et se plonger dans la peinture. Il s’installe à Pont-Aven et fait la connaissance d’Emile (Bernard Fresson) un peintre local qui devient son compagnon de boisson… Grâce à ce rôle taillé sur mesure pour lui, Jean-Pierre Marielle décroche en 1976 sa première nomination pour le César du meilleur acteur qui sera suivie par six autres citations entre 1982 et 2008.
Paris Première rendra doublement hommage au regretté comédien ce jeudi soir. Après Les Galettes de Pont-Aven, la chaîne diffusera à 22h45 le documentaire La Fantaisie douce de Jean-Pierre Marielle. Réalisé par Jérôme Wybon, ce film produit par l’Atelier d’images rassemble des interviews inédites de l’acteur, des images rares de tournages et des entretiens de réalisateurs qui l’ont fait tourner tels que Bertrand Blier, Patrice Leconte et Joël Séria. L’occasion de retracer la belle carrière de ce comédien populaire découvert sur le tard. « Il y a des gens qui se révèlent à 25-30 ans, même plus tôt, qui ont des choses à dire à ce moment-là et d'autres qui ont besoin de mûrir, de se frotter un peu à la vie. (…) On a commencé, tout un groupe de comédiens, dans des petits théâtres de la Rive Gauche. A cette époque, les metteurs en scène de cinéma ne s'intéressaient pas aux acteurs de théâtre. On a été ignorés pendant des années. Mais petit à petit, on a eu des petits rôles au cinéma et c'est venu avec le temps », confiait-il d’ailleurs en 1976 dans une interview télévisée.
Outre Paris Première, France 3 rendra hommage à Jean-Pierre Marielle en diffusant ce soir à 21h00 Pièce montée de Denys Granier-Deferre. Le magazine Entrée libre à suivre ce jeudi soir à 20h20 sur France 5 sera lui aussi consacré au comédien. Il reviendra sur sa carrière et donnera la parole à Joël Séria. Ce vendredi, Ciné + Club fera (re)découvrir, à partir de 20h50, Un moment d’égarement de Claude Berri, Faut que ça danse ! de Noémie Lvovsky et l’émission Bord Cadre qui lui était consacrée. Le samedi 27 avril, c’est au tour de Ciné + Classic de lui rendre hommage en prime-time avec Charlie et ses deux nénettes de Joël Séria, le documentaire Je vous salue Marielle d’Emmanuel Barnault, Faites sauter la banque de Jean Girault et Sex-shop de Claude Berri. Enfin, Arte diffusera pour sa part lundi, à 20h55, Tous les matins du monde d’Alain Corneau.
