Quelles méthodes de préservation peut-on appliquer aux nouvelles formes d'art numériques ? Telle est la question à laquelle tenteront de répondre plusieurs professionnels du secteur lors de cette nouvelle édition du cycle « La littérature numérique aujourd'hui et demain » à la BnF. Le 4 février prochain, la bibliothèque parisienne sera le théâtre de quatre conférences sur la pérennité de « l'art programmé ». Animées par des acteurs de la préservation numérique ainsi que plusieurs artistes contemporains, ces discussions couvriront de nombreuses problématiques comme « le concept de machine à lire dans une approche spinoziste de l’œuvre d’art numérique programmé » et « la reconstruction média-archéologique ». La deuxième conférence abordera le travail d'un des pionniers du concept de poésie dynamique, l'écrivain français d’origine hongroise Tibor Papp.
Cette journée thématique s'accompagne de l'exposition de trois œuvres dans l'enceinte de la BnF jusqu'au 20 février 2022. Les visiteurs pourront découvrir l'installation Typopause qui, au-delà de son apparence de machine à café ordinaire, abrite un procédé poétique permettant de combiner à l'envie les mots de la langue française. L'œuvre Joue de la musique pour mon poème de Philippe Bootz fait quant à elle communiquer deux ordinateurs, l'un générant de la musique, l'autre de la poésie directement influencée par cette ambiance sonore. Enfin, le salon de Cinéma de la bibliothèque accueillera Paysage de la catastrophe de Philippe Boisnard - une installation qui met en scène une intelligence artificielle (nommée HAL en référence à 2001, l’odyssée de l’espace) dans sa réflexion autonome sur les causes de la disparition de l'humanité.
