Prix Jean Vigo 2020 : Sophie Letourneur et les frères Larrieu récompensés

Prix Jean Vigo 2020 : Sophie Letourneur et les frères Larrieu récompensés

12 octobre 2020
Cinéma
Arnaud et Jean-Marie Larrieu lors de la remise du Prix Jean Vigo 2020
Arnaud et Jean-Marie Larrieu lors de la remise du Prix Jean Vigo 2020 Hervé Veronese
Remis vendredi soir au Centre Pompidou, les Prix Jean Vigo distinguent « l’indépendance d’esprit, la qualité et l’originalité des cinéastes de court et long métrages ».

Alors qu’elle devait se tenir en juin, la cérémonie des Prix Jean Vigo 2020 s’est finalement déroulée le 9 octobre dernier au Centre Pompidou à Paris. Une soirée dédiée à José Maria Riba, membre du comité de sélection du Prix Jean Vigo depuis 2012, qui est décédé le 2 mai dernier,.

Créés par Claude Aveline et décernés depuis 1951, les Prix Jean Vigo ont distingué cette année Arnaud et Jean-Marie Larrieu. Les réalisateurs et scénaristes, reconnus pour des films tels que Peindre ou faire l’amour (2005), Les Derniers Jours du monde (2009) ou encore 21 nuits avec Pattie (2015), ont reçu le Prix Jean Vigo d’honneur, succédant ainsi à Alain Cavalier.

Ambitionnant d’être des « prix d’encouragement, de confiance »  venant saluer « un auteur d’avenir pour découvrir à travers lui une passion et un don », les Prix Jean Vigo ont également récompensé Sophie Letourneur pour son film Enorme, sorti le 2 septembre, sur un couple face à une grossesse désirée seulement par le père qui a fait un « enfant dans le dos » de sa femme. La réalisatrice a reçu le Prix Jean Vigo du long métrage (remis en 2019 à Stéphane Batut pour Vif-Argent) « pour son insolente manière de retourner les clichés et d’inverser les genres, de frotter le burlesque au documentaire, pour sa triviale tendresse et sa revigorante crudité ».

Enfin, le Prix Jean Vigo du court métrage a été décerné lui-aussi à une réalisatrice, en l’occurrence Mathilde Profit. Cette dernière, qui succède à Claude Schmitz primé en 2019 pour Braquer Poitiers, a été récompensée pour son film Un adieu, suivant le voyage d’un père et sa fille le long des côtes françaises pour rejoindre Paris où la jeune fille étudiera. Un court métrage dans lequel « elle déploie une équation universelle avec sensibilité, tact et un sens aigu de l’espace et du temps ».

Au total, 40 courts et 57 longs métrages français datant de juillet 2019 à septembre 2020 ont été visionnés par le jury 2020 qui rassemblait Agathe Bonitzer, Leila Férault, Sophie Fillières, Charlotte Garson, Alain Keit, Jacques Kermabon, Quentin Mével, Nicolas Sand, Marcos Uzal et Gérard Vaugeois.