Stanley Kubrick, un cinéaste révolutionnaire à la Cinémathèque française

Stanley Kubrick, un cinéaste révolutionnaire à la Cinémathèque française

Jack Nicholson, Shelley Duvall et Danny Lloyd dans « Shining » de Stanley Kubrick.
Jack Nicholson, Shelley Duvall et Danny Lloyd dans « Shining » de Stanley Kubrick. Warner Bros. France

Du 4 au 29 mai 2022, le réalisateur virtuose des Sentiers de la Gloire et 2001 : L'Odyssée de l'espace investit les salles obscures de la Cinémathèque française. Une rétrospective complète de ses longs et courts métrages, marquée par la projection de plusieurs classiques en 70mm.


Après l'Institut Lumière l'an dernier, c'est au tour de la Cinémathèque française de rendre hommage à l'œuvre intemporelle de Stanley Kubrick. Cette rétrospective intégrale, organisée du 4 au 29 mai 2022, permet de se refamiliariser avec ses classiques, de Docteur Folamour (1964), critique décapante des dérives du pouvoir et de la puissance atomique, à Orange Mécanique (1971), film d'anticipation « ultra-violent » sur les dangers du conditionnement psychologique dans les régimes totalitaires. Le 7 mai prochain, l'historien et critique de cinéma Michel Ciment interviendra pour discuter de l'actualité brûlante d'une satire comme Docteur Folamour. Il reviendra notamment sur ses entretiens avec Stanley Kubrick autour de la menace nucléaire dans un dialogue avec Bernard Benoliel, le directeur de l'action culturelle et éducative à la Cinémathèque française.

 

Avant cette rencontre, le cycle Kubrick débutera le 4 mai avec la projection, dans la beauté foisonnante du 70mm, de 2001 : L'Odyssée de l'espace. Cette aventure métaphysique aux confins de l'immensité spatiale - jusqu'à l'origine de l'humanité - ne sera pas le seul film diffusé du réalisateur dans ce rare format : ce sera aussi le cas de son péplum épique Spartacus (1960), porté par Kirk Douglas et Laurence Olivier. Une œuvre monumentale sur le destin d'un esclave dans la Rome antique, tour-à-tour gladiateur et instigateur martyr de la révolte des enchaînés. Les inconditionnels de Stanley Kubrick pourront également découvrir les courts métrages documentaires tournés au début de la carrière du cinéaste américain. L'occasion de se plonger dans le quotidien d'un boxeur irlandais (Day of the Fight, 1951), le monde des syndicats de marins (The Seafarers, 1953) ou encore les pérégrinations d'un missionnaire à bord d'un avion monoplace (Flying Padre, 1951). Grand spécialiste de la filmographie kubrickienne, le scénariste et critique Laurent Vachaud donnera, quant à lui, une conférence sur l’intelligence narrative du réalisateur et sa propension à adapter des œuvres littéraires. Cette discussion sera suivie par la projection d’un autre manifeste pacifiste, Full Metal Jacket (1986).