« Embrasser tous les genres – comédie, drame social, science-fiction, espionnage, épopée historique », faire la part belle au « cinéma d’auteur », mettre en avant « le cinéma et le territoire comme vecteurs de compréhension des conflits et acteurs de paix » : c'est l'essence du festival War on Screen (WoS) de Châlons-en-Champagne, qui depuis dix ans interroge la représentation des conflits à l'écran à travers deux compétitions internationales, des rétrospectives, des focus ou encore des avant-premières.
Chaque année, les organisateurs proposent plus de cent longs et courts métrages du monde entier, mais aussi tout ce qui fait le dynamisme d’un évènement cinéphile : tables rondes, ateliers, résidences d’écriture, expositions, masterclass…
Jean-Jacques Annaud à l’honneur
Pour cet anniversaire, l’invité d’honneur est Jean-Jacques Annaud. Quatre de ses longs métrages seront projetés, à savoir La Victoire en chantant, La Guerre du feu, Sept ans au Tibet et le récent Notre-Dame brûle. Le cinéaste partagera avec le public sa réflexion sur les façons de retranscrire la guerre à l’écran.
Un hommage sera rendu au comédien-producteur- réalisateur Jacques Perrin décédé le 21 avril dernier, à travers deux films : La Verte moisson de François Villiers, drame sur fond d’Occupation et Le Désert des Tartares de Valerio Zurlini, d’après le roman de Dino Buzzati.
Parmi les différentes sections, l’une, « Ukraine : conflit de tous les conflits », offrira un choix de plusieurs longs métrages livrant un portrait kaléidoscopique de ce pays en guerre. Deux films issus de ce panorama, Butterfly Vision et Klondike, concourent également dans la sélection officielle des longs métrages. Une compétition dans laquelle se trouvent notamment Les Harkis de Philippe Faucon et Harka de Lotfy Nathan.
Résidence d’écriture
Comme chaque année, le festival rendra compte de la WoS Fabrique « un programme d’accompagnement à l’écriture, à la production, et à la réalisation de fictions dédiées à la représentation des conflits. » Cette résidence d’écriture en deux sessions repose sur une association avec cinq écoles européennes de cinéma dont La Fémis.
Le festival s’ouvrira avec une projection de La Fête sauvage de Frédéric Rossif (1976) et se clôturera avec Tirailleurs de Mathieu Vadepied (2022) porté par Omar Sy qui sortira en salles le 4 janvier 2023.
