Fidèle à la tradition immémoriale du spectacle itinérant, le festival Le plein de Super transmet la magie du cinéma sur les routes des Pays de la Loire. Créée par l'association nomade La Boîte Carrée, cette célébration met en lumière des courts métrages du monde entier jusqu'au 17 septembre prochain. Chaque séance est composée de 5 à 6 courts métrages, tirés d'une sélection de 20 films. Cette sélection éclectique met en lumière trois films de patrimoine, dont La Douche d'eau bouillante (1907) de Georges Méliès, comédie burlesque dans laquelle deux voleurs se réfugient dans la salle de bains après le retour inattendu du propriétaire des lieux. Les origines du cinématographe sont aussi illustrées par deux courts métrages américains : When The Cloud Roll By (1908) de Victor Fleming et Douglas Fairbanks, ainsi que The Thieving Hand (1908) de James Stuart Blackton, où un homme se fait greffer la main d'un voleur.
Le reste de la programmation fait honneur à l'animation mondiale, notamment avec Airborne (2021) du polonais Andrzej Jobczyk, qui conte la rencontre poétique du « monde des machines volantes » avec celui de la nature après un crash d'avion. Les Pays-Bas sont également représentés avec le voyage temporel et musical A Single Life (2014) de Job, Joris et Marieke. Plusieurs courts métrages d'animation français seront diffusés durant l'été, à l'instar de 6 pattes sous terre (2021) de Nicolas Bianco-Levrin, comédie fantastique où un chat se retrouve hanté par une souris, et du conte musical en territoire cajun, Le Chant des grenouilles (2016) de Violaine Pasquet. Du côté des films en prises de vues réelles, le festival Le plein de Super permet de découvrir les paysages désolés d’un chantier naval ukrainien dans Youth (2020) d’Ignas Jonynas et les migrations des ours polaires, affectées par le tourisme de masse, dans Nuisance Bear de Gabriela Osio Vanden et Jack Weisman, sans oublier la poésie enneigée de Bait ! (L’Appât, 2018) du cinéaste canadien Keith Robertson.