Avant de devenir le grand cinéaste des passions humaines qui aimait explorer l’âme humaine à travers des films comme Ma nuit chez Maud, La Collectionneuse et Conte d’été, Éric Rohmer a abordé le cinéma sous une autre facette, celle de la critique. Comme François Truffaut, Jean-Luc Godard et Claude Chabrol, ses comparses de la Nouvelle Vague, il a commencé sa carrière en écrivant des chroniques de cinéma, notamment pour Les Cahiers du cinéma dont il assura d’ailleurs la rédaction en chef à la fin des années 1950.
C’est par le biais de ces critiques que le Forum des images brossera le portrait d’Eric Rohmer lors d’une « Carte blanche ». A l’occasion de la sortie du livre Le Sel du temps (Editions Capricci) rassemblant les chroniques de Maurice Schérer (le vrai nom de Rohmer), son biographe Noël Herpe - qui a supervisé cet ouvrage – proposera une sélection de films « s’appuyant sur les engouements parfois surprenants du Grand Momo », écrit le Forum des images. « Constamment il bifurque, emprunte des chemins de traverse, redessine en le précisant son paysage cinéphile. Et invente déjà (…) son futur travail de cinéaste », souligne Noël Herpe en préambule.
Treize films seront ainsi proposés au public jusqu’au 1er mars 2020. Cette « Carte blanche Eric Rohmer » s’ouvrira le mercredi 26 février avec les projections de Que viva Mexico ! de Sergueï Eisenstein et Arrêt d’autobus de Joshua Logan. Sont également programmés Elena et les hommes de Jean Renoir, Le Faux Coupable d’Alfred Hitchcock, Sourires d’une nuit d’été d’Ingmar Bergman et Les Amants crucifiés de Kenji Mizoguchi.